Algérie: les étudiants manifestent à leur tour contre un 5e mandat de Bouteflika

En Algérie, après les avocats lundi, c’est au tour des étudiants de descendre dans la rue ce mardi 26 février. A Alger, mais aussi à Oran, en Kabylie, des milliers de jeunes qui n’ont connu que Abdelaziz Bouteflika comme président, manifestent depuis le milieu de la matinée contre un cinquième mandat.
Les étudiants étaient appelés à se rassembler dès 10 heures ce mardi 26 février au matin. A la mi-journée, on peut dire que les manifestations ont été très suivies et se sont globalement déroulées dans le calme, malgré l’important dispositif policier déployé, en particulier à Alger.

Venus avec des pancartes et des drapeaux algériens, les manifestants contestent notamment le soutien de plusieurs organisations étudiantes à la canditature d’Abdelaziz Bouteflika aux prochaines élections, aux cris de « Pas en mon nom », « Pas de cinquième mandat de Bouteflika ».

Dans la faculté centrale d’Alger, les étudiants ont manifesté à l’intérieur. Les grilles ont été verrouillées par les forces de l’ordre et les journalistes n’avaient pas le droit d’entrer. La police anti-émeutes a bloqué l’université de Bab Ezzouar, à une quinzaine de kilomètres d’Alger, ce qui n’a pas empêché pas les étudiants de se rassembler. On a pu voir des automobilistes klaxonner en signe de soutien. En dehors de la capitale, à Oran et Mostaganem, sur la côte, à Tizi Ouzou en Kabylie, et ailleurs, les jeunes sont aussi descendus dans la rue.

Manifestations dans plusieurs villes

A l’origine, l’appel à manifester consistait à rester à l’intérieur des universités, mais rapidement les cortèges sont sortis dans la rue avec pour objectif de se réunir. Pour le moment, les manifestations sont relativement spontanées. Par exemple, la manifestation des avocats de lundi a été organisée à Alger parce que plusieurs avocats avaient assisté, avant, à la manifestation de dimanche. Il y a désormais un appel à une nouvelle grande manifestation pour ce vendredi et, à chaque fois, ce qui fait circuler le mot d’ordre, ce sont les réseaux sociaux.

Dans un pays où plus de la moitié de la population a moins de 30 ans et n’a rien connu d’autre que l’immobilisme politique, les étudiants réclament un changement de génération.

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