“Atlantique” : conte sentimental sénégalais sur les réfugiés, Grand prix du Festival de Cannes

Fille du musicien sénégalais Wasis Diop et d’une mère française, Mati Diop a la double nationalité et s’est découverte cinéaste au contact de son oncle, Djibril Diop Mambéty, auquel elle consacra son moyen métrage Mille soleils. Son film Atlantique a décroché le Grand prix au Festival de Cannes.

Fille du musicien sénégalais Wasis Diop et d’une mère française, Mati Diop a la double nationalité et s’est découverte cinéaste au contact de son oncle, Djibril Diop Mambéty, auquel elle consacra son moyen métrage Mille soleils. Son film Atlantique a décroché le Grand prix au Festival de Cannes.

Inspiré par le réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul (Palme d’or 2010 pour Oncle Boonmee) et le réalisateur américain John Cassavetes (Gloria), Mati Diop joue de ces deux influences dans Atlantique, dans la mystique et la romance qui habitent le film.

Atmosphère

A Dakar, capital du Sénégal, des ouvriers impayés travaillant sur une tour futuriste décident d’embarquer à bord d’une pirogue pour rejoindre l’Europe. Parmi eux, Souleman, amoureux d’Ada, promise à un riche bourgeois local. Elle pleure le départ de son amant quand elle apprend le naufrage de l’embarcation. Au même instant, des femmes du quartier se révèlent possédées par des victimes de la catastrophe, alors que Souleman serait réapparu à Dakar.

Maritime et solaire Mati Diop filme aussi Dakar. Cet accord visuel de trois éléments (la mer, le soleil, la ville) font d’Atlantique un film plein d’atmosphère, soutenu par une photographie envoûtante. La musique électronique de l’artiste conceptuelle, plasticienne et compositrice Fatima Al Qadiri ajoute un charme auquel on se laisse prendre, une sorte de balade nonchalante, où le temps prend son temps.

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