Augmentation du salaire des députés : Abus de confiance politique…

Il faut en convenir, la requête du député socialiste demandant l’augmentation du salaire des députés manque de tact éthique, surtout dans un pays où on cherche le diable pour lui tirer la queue. Pis demander une augmentation du salaire des députés sonne mal, surtout si on passe au scanner analytique les raisons avancées par la voix socialiste qui perpétueraient une vision alimentaire des rapports entre leaders politiques et citoyens.

Un million 300 mille francs, un véhicule et 300 litres en dotation de carburant pour les moins nantis, fermez le ban des avantages jugés insuffisants par  Abdoulaye Wilane, au regard, dit-il, des charges qui pèsent sur leurs épaules. Voyons M. le député, quel salarié sénégalais n’est journellement sous la sollicitation sociale ? Mieux le député n’est pas censé nourrir le peuple, mais défendre, à son nom, ses intérêts les plus globaux et partagés.

Donc, on vous donnerait un salaire dépassant le milliard que vous ne pourrez prendre en charge toutes les sollicitations que vous arguez et qui « misérabilisent », le néologisme est assumé, une population traditionnellement chevillée à des valeurs culturelles de diom, kersa et sutureu. Ce qui nous fonde à présumer que si la sollicitation cimente les relations entre l’élite dirigeante et le peuple délégataire de pouvoir, c’est que la démocratie aura été sous nos tropiques, travestie en rapport monétisé ou monnayé, alors même que l’article 47 de la Constitution, anoblit le rôle du députés, élu pour voter les lois et contrôler l’action du gouvernement, au bénéficie du Tout Peuple et non d’une partie.

Aussi la question qui s’instille en nous est-ce de savoir si nos parlementaires s’acquittent à bon escient de cette tâche ? A ce propos, la bassesse des comportements dans l’Hémicycle transformée en corrida d’échanges coups de poing et d’insultes au bas de la ceinture, reléguant à l’oubli généralisé la demande sociale, déçoit et fait déchoir le député de son piédestal de représentant national.

Serigne Fallou l’avait bien vu qui répondait au Président Senghor taxant une personne qu’il lui proposait de nommer député de n’être pas intellectuelle, que si ce n’est que pour applaudir, il remplira sa mission.

Plaider pour des réformes qui profitent à tous, M. Wilane, nous semble l’urgente urgence… Sans quoi vous et vos pairs députés partisans de la politique alimentaire, êtes passibles d’abus de confiance.FACEBOOKTWEETWHATS’APP0

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