Barça Inside – Coupe du monde : Pourquoi Messi non et Cristiano oui

Le Diez du Barça n’arrive pas à faire avec l’Argentine ce que CR7 réalise avec le Portugal. Questions d’équipe, d’environnement. Et de personnalité.

Le contraste est frappant. D’un côté Messi, la tête entre les mains pendant les hymnes contre la Croatie, avant de la baisser après le troisième but de son coéquipier du Barça Rakitic. De l’autre, un CR7 triomphant après avoir marqué quatre buts en deux matchs contre l’Espagne et le Maroc.

Pourquoi Leo n’arrive-t-il pas à reproduire avec l’Albiceleste ses performances en blaugrana, ce que fait le joueur du Real ? Le Diez, qui a encore une chance de se qualifier en 1/8ème de finale mardi, a bien évidemment sa part de responsabilité dans cette situation. Mais une part seulement.

L’Argentine est pleine de talents : Dybala, Banega, Aguero, Higuain et bien sûr Messi. Malgré tout, l’Argentine essaye de pratiquer un football qu’elle ne maîtrise pas. Pour Alex Delmas, analyste pour La Vanguardia, « Messi est le meilleur du monde. Mais il a besoin d’ordre défensivement et offensivement pour s’exprimer au mieux. Il n’a pas ça avec l’Argentine. »

Le Diez du Barça n’arrive pas à faire avec l’Argentine ce que CR7 réalise avec le Portugal. Questions d’équipe, d’environnement. Et de personnalité.

Le contraste est frappant. D’un côté Messi, la tête entre les mains pendant les hymnes contre la Croatie, avant de la baisser après le troisième but de son coéquipier du Barça Rakitic. De l’autre, un CR7 triomphant après avoir marqué quatre buts en deux matchs contre l’Espagne et le Maroc. Pourquoi Leo n’arrive-t-il pas à reproduire avec l’Albiceleste ses performances en blaugrana, ce que fait le joueur du Real ? Le Diez, qui a encore une chance de se qualifier en 1/8ème de finale mardi, a bien évidemment sa part de responsabilité dans cette situation. Mais une part seulement.

L’Argentine n’a pas les moyens de ses ambitions, le Portugal si

L’Argentine est pleine de talents : Dybala, Banega, Aguero, Higuain et bien sûr Messi. Malgré tout, l’Argentine essaye de pratiquer un football qu’elle ne maîtrise pas. Pour Alex Delmas, analyste pour La Vanguardia« Messi est le meilleur du monde. Mais il a besoin d’ordre défensivement et offensivement pour s’exprimer au mieux. Il n’a pas ça avec l’Argentine. »

Tout le contraire d’une équipe du Portugal qui a une idée claire : un bloc solide derrière et des flèches devant. « On le voit en sélection et avec le Real : Cristiano peut s’imposer dans n’importe quelle équipe fiable. D’autant que c’est beaucoup plus simple de jouer de cette manière qu’à l’attaque comme l’Argentine. Surtout que l’Albiceleste n’a pas la qualité pour le faire. Son jeu de passe est déficient. Son double pivot le ralentit. Elle n’a pas de jeu en triangle. Messi reçoit toujours le ballon de dos ou avec deux adversaires sur lui. Il a très peu de situations pour faire la différence. » Sampaoli, qui a pourtant multiplié les essais depuis son arrivée (3-4-1-2, 3-6-1, 3-2-3-2, 4-2-3-1…), n’a toujours pas trouvé la solution pour mettre dans les meilleures conditions Leo. Tout simplement parce qu’il n’a pas les footballeurs pour évoluer comme il le souhaiterait. La pression semble aussi peser sur ses décisions.

Messi n’a pas de plan B

Auteur de « Messi tactique : analyse de l’évolution de son jeu » aux éditions Libreria Deportiva – disponible en espagnol ici – Alex Delmas pense toutefois que le Diez du Barça a une part de responsabilité dans la déroute argentine. Au delà du pénalty manqué contre l’Islande qui aurait peut-être changé la face de ce début de mondial argentin. « Messi n’a pas de plan B en sélection, surtout quand Banega ou Lo Celso sont sur le banc comme contre l’Islande ou la Croatie. Il devrait être plus mobile quand les choses vont mal pour provoquer un électrochoc dans son équipe. Il a pour moi 30% de responsabilités dans ce qui arrive à la sélection argentine. »

« MESSI A 30% DE RESPONSABILITÉS »

Un défaut déjà entrevu lors de la déroute du Barça à Rome en mars dernier. Messi, ce soir là, n’était pas revenu près de Busquets pour conserver la balle. Il était ailleurs, perdu. Le contraire d’un CR7 qui sait agiter ses coéquipiers quand ça ne va pas. Il se lance comme un fou au pressing, harangue le public, voire entraîne à la place du coach, sans avoir peur du ridicule, lors de la finale de l’Euro 2016.

La Fédé Argentine n’est pas au niveau

Tout n’est cependant pas entièrement de la faute des joueurs, de Messi et du sélectionneur. La Fédération argentine (AFA) est en effet bien loin des critères d’excellence nécessaires pour faciliter la préparation de sa sélection. D’abord, du fait de l’instabilité sur le banc de touche. Sampaoli est le troisième sélectionneur de l’Albiceleste depuis la finale de Coupe du Monde perdue en 2014 après Tata Martino et Bauza. L’ex-entraîneur de Séville a, de plus, toujours été dans l’urgence. En mauvaise posture à son arrivée, son équipe s’est qualifiée lors du dernier match des qualifications pour le Mondial.

La Fédé a par ailleurs été incapable de trouver des équipes correctes pour préparer le mondial. Seul Haïti, 104ème au classement FIFA, a servi de sparring partner à l’Albiceleste. Sa gestion a été désastreuse ces dernières années, accumulant sept millions d’euros de pertes dans l’exercice 2015-2016. Messi avait d’ailleurs mis publiquement la pression sur elle lors de la Copa America del Centenario il y a deux ans. « On attend encore dans l’avion. Ils sont vraiment nuls ! » CR7, lui bénéficie du travail depuis 2014 de son sélectionneur Fernando Santos et de l’appui d’une Fédé qui œuvre en silence pour détecter les nouveaux talents. Ça compte aussi. Même quand on s’appelle

 

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