Ce que vous ne saviez pas sur Thione Niang

Né en 1981 à Medina baye ( kaolack ), à 16ans , Thione Niang part terminer ses études secondaires au lycée Blaise Diagne à Dakar. En 1998, comme tant d’autres, il rêve des États-Unis où est déjà partie toute une vague de jeunes Sénégalais depuis le début des années 1990.

Son objectif : aider financièrement sa mère, ses frères et ses sœurs. À quatre reprises, il demande le visa, avant d’atterrir en 2000 à New York, dans le Bronx, avec 20 dollars en poche. La solidarité qui prévaut dans la communauté sénégalaise des États-Unis fonctionne à plein. Il est accueilli par des contacts, et trouve vite un emploi dans un restaurant. En 2003 ses connexions le mènent à Cleveland, Ohio, où il travaille dans un hôtel Marriott tout en poursuivant ses études et en enseignant le français dans un quartier noir de la ville. En 2005 Il s’engage comme volontaire dans la campagne d’un conseiller municipal démocrate, Kevin Conwell, en espérant qu’il pourra changer la vie de ces jeunes .

Il oeuvre ensuite aux côtés de la députée noire Shirley Smith, présidente du Black Caucus pour l’Ohio, candidate aux sénatoriales . En 2009, après une élection historique, il est nommé président chargé des affaires internationales des jeunes démocrates des États-Unis.
inspiré par un discours d’Obama, il pense à lancer sa fondation, qu’il baptise Give1 Project. Présente dans 34 pays à travers le monde, dont 23 en Afrique, elle se préoccupe du sort et de l’autonomie des jeunes. Il se sent concerné par le sort des jeunes migrants, jusqu’au Salvador ou au Guatemala qui tentent l’aventure vers les États-Unis au péril de leur vie.

Thione Niang veut les aider à se construire un avenir chez eux, dans leur pays, en les formant et incubant des porteurs de projets. En 2015 il a repris pied au Sénégal . Il critique le contrôle exercé par des capitaux étrangers sur les économies africaines, mais ne veut surtout pas faire de la politique chez lui, où il est redouté pour sa force de frappe potentielle . Persuadé que tout leadership consiste à donner l’exemple, il a décidé voilà quatre ans de cultiver des champs au Sénégal. Sur 75 hectares, il pousse les jeunes à changer de perspective sur l’agriculture et l’initiative en général. il fournit des terres, de l’eau, du matériel avec son entreprise JeufZone . L’entreprise approvisionne ses propres restaurants jusqu’à Dakar, et a monté un site Internet pour délivrer ses produits frais. JeufZone propose aussi des formations de six mois à l’agriculture et la gestion à la jeunesse sénégalaise.

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