Césarienne : quels risques pour vous et votre bébé ?

Dans certains pays, près d’une femme sur cinq donne naissance par césarienne. Une alternative précieuse lorsque l’accouchement par voie basse présente des dangers importants pour le bébé ou sa maman. Mais cette intervention ne doit jamais être choisie par « confort » car elle présente aussi des risques…

Choix d’une césarienne : peser la balance bénéfice-risque

Qu’elle soit programmée ou en urgence, une césarienne comporte des risques, aussi bien pour le bébé que pour la maman. C’est pourquoi elle est uniquement envisagée lorsque l’accouchement par voie basse présente des risques encore plus importants.

Dans le cas d’une césarienne programmée où la balance risque-bénéfice serait moins tranchée, la décision peut être le fruit d’une concertation entre l’équipe médicale et la future maman, à qui les risques des deux formules seront présentés.

Pour bébé : une adaptation moins facile à la respiration

Grande étape lors de la naissance : votre bébé gonfle pour la première fois ses poumons pour respirer après 9 mois en milieu aqueux dans votre ventre. Lors d’une naissance par césarienne, il peut avoir plus de mal à s’adapter à cette transition brutale car il est moins bien préparé :

– Il ne bénéficie pas du massage naturel de sa cage thoracique

Lors d’un accouchement par voie basse, les contractions utérines et le passage du bébé à travers le col de l’utérus et le vagin de sa maman vont exercer une pression importante sur sa cage thoracique. Ce massage naturel stimule en fait l’expulsion du liquide amniotique contenu dans ses poumons, l’aidant à prendre plus facilement sa première respiration.

– Il reçoit moins d’hormones de préparation

Lors du travail, la maman sécrète des hormones de stress qui sont transmises au bébé et qui vont en fait le préparer à la naissance. Elles l’éveillent et lui permettent de se trouver prêt à respirer et à téter.

Ces deux facteurs expliquent que les cas de détresse respiratoire sont dans l’ensemble plus fréquents lors des accouchements par césarienne que par voie basse.

Heureusement, toute l’équipe médicale est prête à intervenir pour aider le bébé à prendre sa première respiration, s’il est en difficulté.

Anesthésie : quel danger pour bébé ?

La rachianesthésie, qui est pratiquée dans la plupart des cas de césarienne, ne pose pas de problème pour l’état du bébé.

Avec l’anesthésie générale par contre, le bébé peut montrer des signes d’endormissement juste après la naissance car il reçoit un peu de produit dans son organisme : un tonus musculaire plus faible et une succion moins efficace juste après la naissance.

Mais le bébé étant sorti du ventre très rapidement après la pose de l’anesthésie, cette dose est minime…

Un désavantage pour l’immunité de bébé ?

Lors d’un accouchement par voie basse, le tube digestif du bébé est envahi par la flore vaginale de sa maman, ce qui lui assure l’acquisition de bons mécanismes de défense et de tolérance du système immunitaire.

Lors d’une césarienne, le bébé ne bénéficie pas de cette première « invasion » de bactéries dans son intestin donc sa flore digestive sera différente, ce qui pourrait augmenter son risque d’allergies alimentaires.

Heureusement, ce manque peut être compensé par l’allaitement maternel, qui est un autre moyen d’assurer une bonne réponse immunitaire.

Les risques pour la maman césarisée

La césarienne est une opération courante très bien maîtrisée dont le déroulement est simple dans la plupart des cas. Toutefois, comme toute intervention chirurgicale, elle peut entraîner des complications. Notamment :

– un risque d’infection du site opéré,

– un risque d’hémorragie,

– un risque de phlébite ou d’embolie pulmonaire dans les jours suivants.

Les risques de complications graves sont toutefois assez faibles, surtout pour les césariennes programmées.

Césarienne : quelles conséquences pour une prochaine grossesse ?

Dans la plupart des cas pour une deuxième grossesse, un accouchement par voie basse est possible. Mais parfois, une césarienne sera à nouveau programmée :

– soit parce que les indications qui ont mené au choix de la césarienne sont persistantes, comme un bassin étroit ;

– soit parce que la cicatrice sur l’utérus empêche une bonne dilatation du col.

En règle générale, plus vous avez subi de césariennes, plus vous risquez de devoir accoucher par césarienne pour la grossesse suivante.

Les césariennes augmentent également le risque d’anomalies du placenta lors des prochaines grossesses, mais c’est heureusement très peu fréquent.

Si la perspective d’une césarienne vous démoralise, rappelez-vous que si cette formule est proposée par l’équipe médicale, c’est pour s’assurer que votre bébé et vous soyez en bonne santé pour votre première rencontre… C’est l’essentiel, non ?

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