Chambre Criminelle : Mamadou Benté Diallo tue son oncle ivre-mort

Chambre Criminelle : Le boutiquier tue son oncle ivre-mort Mamadou Benté Diallo a avoué hier mardi, devant la Chambre de Dakar, le meurtre de son oncle Moussa Diallo. Il a beaucoup regretté son acte ayant conduit à ce drame qui remonte au 14 juin 2016 à Yembeul. A l’époque, Mamadou était gérant d’une boutique d’alimentation générale. Ceci était une aubaine pour son oncle Moussa Diallo, sans emploi, pour lui réclamer de l’argent à défaut de la marchandise. Seulement, le chômeur était décrit comme un ivrogne qui s’attaque aux notables, semant le désordre dans le quartier. Son dernier jour, revenant du bar, Moussa se rend à la boutique de son neveu. Il lui demande de la monnaie pour payer son dîner. Poliment, Mamadou lui a signifié qu’il n’a pas d’argent. Moussa lui sollicite une canette de boisson. Sans hésiter, le boutiquier refuse encore. Cela a courroucé Moussa qui s’est mis à injurier son neveu. Après plusieurs petites altercations, la victime se retire de la boutique pour s’armer d’une pierre afin d’en découdre avec le jeune homme. Les voisins sont intervenus pour séparer les deux protagonistes. Et aux environs de 21H, le boutiquier s’est rendu au domicile de son oncle Moussa pour voir son frère. Le vieux lui a sommé de quitter les lieux. Ils se sont chamaillés encore une fois. M.B Diallo se retire de la villa, mais oncle Moussa brandit une pelle, tentant de molester son neveu. C’est dans ces entrefaites que son neveu Mamadou brandit un couteau pour le poignarder au niveau de la région du cœur. L’oncle s’est vidé de son sang avant de succomber à ses blessures. A la barre de la Chambre criminelle hier, l’accusé âgé de 27 ans a reconnu le crime qui lui est reproché. «En le voyant venir, j’ai pris la fuite pour me réfugier dans ma boutique. Il détenait une pelle. Et vu que je n’avais pas d’issue, j’ai tenté de réagir. Apeuré, j’ai pris le couteau sur le comptoir avant de lui porter un coup. Je voulais juste me défendre. Je n’avais pas l’intention de la tuer» a-t-il regretté. Dans ses observations, le procureur de la République a requis 10 ans de travaux forcés. Une peine que La défense a estimée sévère. Mais Ndiack Ba et Moulaye Kane ont demandé à la Chambre criminelle de disqualifier le meurtre en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et de faire une application bienveillante de la Loi pénale à leur client. L’affaire est mise en délibéré au 3 mars prochain.

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