Confessions d’une Femme Mariée ,Hapsatou Sy : « Sumay seuyak yénéne gor laye gueuna yeuk sama bop »

Hapsatou Sy (Nom d’emprunt, confession sous anonymat) a un pied au Sénégal et un autre à l’étranger. Une femme @dultère qui s’assume face à son mari. Car, elle endosse les responsabilités de l’homme dans son foyer. Toutes les charges liées aux enfants, à la maison et aux familles respectives l’incombent.

Comment a démarré votre histoire ?

Au début, c’était des appréciations sur la qualité de mon travail. J’ai toujours était l’exemple à suivre dans les boîtes où je suis passée. C’est ce qui a créé des rapprochements et affinités avec mes supérieurs. Vous savez, les blancs ne nous considèrent que quand nous excellons. Une personne noire doit fournir…S’ensuivent des flatteries sur ma coquetterie, mes rondeurs… Place aux petits cadeaux, primes supplémentaires et sorties. De fil en aiguille, les discussions se terminent en histoire d’adultes.

Qu’entendez-vous par « histoires d’adulte » ?

Rires ! Comme vous le savez, des secrets sous l’oreiller à la s*xualité. Ils commencent par vous parler des problèmes professionnels. Au fur et à mesure que s’installe la confiance, ils s’ouvrent davantage. La relation passe d’employeur à amant. Plus, ils vous font des confessions, plus vous avez de l’emprise sur eux. C’est-à-dire quand ils ne dissocient plus le professionnel de la vie privée, la femme est gagnante. J’avais des scoops, j’en savais plus sur le fonctionnement. Et mieux, j’exerce une influence sur la prise de ses décisions. Des faveurs qui ne finissent pas, qu’il fallait maintenir vaille que vaille. Pour ce maintien, il était impératif de garder la relation épanouie, saine, en plus de continuer à exceller dans mes départements.

Qui est au courant de vos agissements ?

Mon mari. Mon époux sait principalement mes déboires. Après, je peux en parler à des cousines, des sœurs ou simples amis. Sauf que je ne raconte jamais deux histoires différentes à une même personne, à l’exception de mon mari évidemment.

Comment ça à votre mari ?

Oui, c’est mon complice, mon frère et jumeau. On se raconte mutuellement nos secrets, de toutes natures. Logiquement, il sait que mon travail ne peut pas soutenir notre train de vie alors qu’il ne fait rien. À part s’occuper de l’éducation de nos enfants et de temps à autre un coup de pouce pour les corvées. Les factures, la nourriture, la location, les charges scolaires des enfants, les frais de voyage, l’assurance… Tout et tout le monde repose sur mes épaules. Toutes les charges de notre foyer, de ma famille et la belle-famille reposent sur moi. Je joue à la fois le rôle de femme et de mari.

Donc, votre mari accepte votre @dultère par manque de moyen ou excès d’amour ?

Principalement oui ! Cependant, notre couple bat de l’aille à plusieurs niveaux. Le côté financier est le plus flagrant parce que ce sont des charges quotidiennes. Manger, boire, se soigner… sont des besoins primaires. Du coup, nous nous heurtons à ces derniers au quotidien. Il y a pleins de petits détails qui peuvent faire objet de divorces par cas, de surcroît cumulé. Monsieur, n’est pas fou. Il supporte mais de loin derrière moi. Oui, il est très amoureux de moi. Je suis et resterai son âme sœur à jamais.

Que vous apportent concrètement vos amants ?

La sensation de sécurité d’abord. Et le « pouvoir » d’impacter sur son supérieur. Chose relativement impossible sans la relation charnelle. L’argent coule à flot, à condition de travailler sa réputation et son image. Vous savez, aucun homme d’influence n’aime les femmes faciles. Il y a une différence entre la docilité en intimité et être une femme de tête dehors. Mes meilleurs coups et orgasmes proviennent de mes relations extra-conjugales. Mon mari est du genre pudique, respectueux et très conservateur sur le plan s*xuel. Alors que je suis son opposée sur toute la ligne. Que cela soit en entreprenariat, en s*xualité, en insertion sociale.

Dites-nous un peu comment un mari supporte-t-il l’infidélité de son épouse ?

Comme je vous l’ai dit au début de l’entretien. Mon mari et moi nous nous racontons tous. Quand je vous dis tout, c’est vraiment tout dans son intégralité. Y compris mes escapades et les tiennes aussi, même s’il en a eu que 3 en 20 ans de mariage, jusqu’ici. Il a de la retenue et une certaine mesure sur les choses de ce bas monde. Il est surtout pieux et croyant, trop pratiquant. Sinon, saurai-je dire s’il supporte ou s’accommode de mes infidélités ?

À la base c’est de sa faute car, il m’a relégué ses responsabilités, ensuite il ne me satisfait pas sur beaucoup de plans. Le comble, il ne veut pas entendre parler de séparation. Nous avons divorcé à deux reprises et je lui pardonne tout le temps. Les autres hommes me comblent plus que mon mari mais j’ai un faible inexplicable pour lui. En réalité, c’est mon âme sœur dépourvu d’essentiels (éclats de rires).

Avez-vous une mauvaise expérience de l’adùltère ?

Jusqu’au moment où je vous parle, non ! J’entretiens des relations avec des personnes que je connais bien. Soucieux de leur santé et bien-être. Pour les occasions, ce qui est très rare, je me protège. Oui, c’est rare parce qu’on ne rencontre pas dans tous les hôtels de grands requins et amateurs de bonne chair (embonpoint). Ils ont leurs vices : soit ce sont les tailles fines, soit ce sont des hommes comme eux. Occasionnellement, aussi certains hommes se font passer pour riches où sont radins, je les efface directement de ma liste. C’est un business et non un jeu. Donc, un apport de nature financière ou sensationnelle est impératif.

À quand la fin du business (adùltère) alors ?

Quand je serai une grande entrepreneuse, peut-être. Ou quand je n’intéresserai plus aucun homme. Que Dieu m’en préserve. (Elle touche du bois). Pour le moment, ce business nourrit des bouches, paye des factures, amène des gens à La Mecque, règle énormément de problèmes à l’étranger et au Sénégal. Je suis et reste ‘’business woman’’ jusqu’à ce que ma situation financière se décante…

Que « Dieu vous en préserve…» qu’en est-il de votre foi ? Votre conscience ?

Le Seigneur est clément, il pardonne tout à l’exception de l’association. Le plus important, c’est qu’il connaît mes intentions plus que personne. Je ne suis pas en train de me faire bonne conscience mais je suis tranquillement quitte avec ma conscience. Mon mari ne saurait dire qu’il n’est pas au courant de mes agissements. À qui dois-je des explications ? Aux yeux de mes enfants, je suis la meilleure maman et femme au monde. En plus de me tuer à la tâche, le dernier mot revient toujours à mon mari en public. Vous savez, les hommes et le… « Kiliftef rek ». Quant à la société sénégalaise, elle est hypocrite. Tant que tu leur est d’une quelconque utilité, tu es la meilleure.

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