Discours à la nation : Macky zappe la Casamance, la Jeunesse et se projette vers l’avenir

Depuis son arrivée à la Magistrature Suprême, c’est pour la première fois que le chef de l’Etat, n’a pas fait était de la paix dans la partie méridionale du pays et l’emploi des jeunes.

En lieu et place, il a vanté ses procès que ses projets.

«Préparer l’avenir, c’est d’abord réussir les plus larges convergences possibles autour des grandes questions d’intérêt national au cœur des politiques publiques. C’est tout le sens de l’appel au dialogue national que j’ai lancé au lendemain du scrutin présidentiel.

Le 26 décembre, j’ai installé le Comité de pilotage du dialogue qui servira de cadre de facilitation des échanges sur les différentes thématiques à l’ordre du jour.

Je salue l’engagement de toutes les forces vives de la Nation dans ce dialogue. Avec la bonne volonté de tous, j’ai confiance qu’à l’issue des trois mois que dureront les concertations, nous parviendrons à de nouveaux consensus pour conforter l’expérience démocratique et le progrès économique et social de notre pays.

Préparer l’avenir, c’est aussi consolider notre marche vers une émergence solidaire et inclusive, ce que j’appelle le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous. En dépit d’une conjoncture mondiale difficile, nous gardons résolument le cap sur la voie du développement économique et social.

Les fondamentaux de notre économie restent solides, avec une inflation maîtrisée, un endettement prudent et productif, la réduction constante du déficit budgétaire, de 6,7% en 2011, à 3,7% en 2019, et un taux de croissance encore supérieur à 6% cette année.

Mais nous devons aller de l’avant et plus vite ; car pour les peuples qui marchent à l’appel de leur destin, le progrès se mesure par leur capacité de presser le pas pour mieux répondre au commandement de l’histoire.

Aujourd’hui, nous sommes à une étape de notre marche où l’histoire nous commande d’atteindre l’objectif d’émergence à l’horizon 2035, pour nous libérer, par le travail, des avatars de la pauvreté et du sous-développement.

Préparer l’avenir, c’est également assumer nos responsabilités en tant qu’africains, soixante ans après les indépendances, à travers une intégration économique régionale plus forte et plus solidaire.

Je salue, à cet égard, le processus de création d’une monnaie unique ouest-africaine, l’Eco, à partir de 2020. C’est une heureuse perspective. Au demeurant, d’ici l’entrée en vigueur effective de l’Eco, rien ne changera quant à la parité fixe de notre monnaie.

Préparer l’avenir, c’est cultiver l’esprit de diligence dans l’administration et consolider la gouvernance sobre et vertueuse que nous avons érigée en principe de gestion des affaires publiques.

Il nous faut rompre avec la routine bureaucratique pour une action publique plus diligente et plus efficace.
Je tiens, en particulier, à l’application intégrale du programme de dématérialisation des procédures et formalités administratives».
Nous serons au rendez-vous de 2035 en marchant au rythme du fast track. Parce que rien ne peut attendre. Tout est urgent et prioritaire».

De même, la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’Etat se poursuit. Déjà, la facture téléphonique de l’administration a été réduite de façon substantielle. Le même effort est en cours pour les dépenses en électricité, parc automobile et logements administratifs.

Les économies ainsi réalisées serviront à renforcer le financement de nos programmes sociaux ».
A l’en croire : «préparer l’avenir, c’est enfin poursuivre la consolidation des bases productives de notre économie.

La modernisation progressive des secteurs vitaux de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche nous rapproche de l’objectif d’autosuffisance alimentaire.

Malgré une saison des pluies tardive, les niveaux de production sont satisfaisants. En soutien aux producteurs, le prix plancher du kilogramme d’arachides est maintenu à 210 francs.

Grâce aux efforts de mécanisation, de certification des semences, de subvention des intrants, de diversification des spéculations et de multiplication des fermes rurales, les performances de notre agriculture restent constantes.

Elles seront davantage renforcées avec la mise en place de l’Agropole Sud pour soutenir la création de chaînes de valeurs par la transformation locale de produits agricoles dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.

La réalisation de projets d’infrastructures sur l’ensemble du territoire national se poursuit, parce qu’elle est indispensable à l’émergence.

Ainsi, en plus des projets achevés en 2019, plus de trente chantiers sont actuellement en cours, de la dorsale du daandé maayo sur la rive du fleuve Sénégal au nord, au Bus Rapide Transit à Dakar, et aux boucles du Boudié, du Fouladou et des Kalounayes au sud ; en attendant le lancement prochain du grand projet autoroutier Mbour-Fatick-Kaolack.

Sur le volet ferroviaire, je me réjouis d’annoncer qu’en accord avec la République sœur du Mali, le chemin de fer Dakar-Bamako sera bientôt réhabilité et modernisé dans des conditions qui assurent sa rentabilité et sa pérennité.

L’énergie est un autre pilier essentiel de l’émergence. Grâce aux efforts soutenus d’investissement et de réforme, nous avons redressé le secteur et nettement amélioré ses performances, avec une puissance installée de 1229 MW.

Après l’hydroélectricité et le solaire, notre pays entre dans l’ère de l’éolienne, avec la mise en service de 55 MW sur les 158 MW prévus à la centrale de Taïba Ndiaye.

En outre, le gouvernement est en train de mettre en place une stratégie de conversion du gaz en électricité ; ce qui nous permettra, dès le démarrage de notre propre production de gaz, en 2022-2023, d’être à l’abri des fluctuations des prix de l’électricité dues à la conjoncture internationale.

D’ici là, nous devrons investir 600 milliards de FCFA afin que nos compatriotes qui vivent encore à l’ère de la bougie et de la lampe à pétrole accèdent, enfin, à l’électricité. C’est cela aussi le Sénégal pour tous ».

Il poursuit:  » c’est dans ce contexte que la subvention au secteur a été réduite ; d’où un ajustement des tarifs pour certaines catégories d’abonnés. Je précise que cette mesure n’entrainera aucune hausse du prix de l’électricité pour tous les abonnés relevant de la tranche sociale.

Ma vision d’un développement solidaire et inclusif reste intacte, pour l’accès universel à cinq objectifs majeurs à l’horizon 2025 : accès à l’eau et à l’assainissement, accès à l’électricité, aux services de transport, à la santé, et à l’éducation ; une éducation de qualité, qui prépare mieux notre jeunesse à l’employabilité et à la vie productive.

Ainsi, l’année 2020 verra l’ouverture de 13 Centres de formation professionnelle, et le lancement des travaux pour 15 autres, au titre du Programme de 45 Centres départementaux de formation professionnelle.

Nos instruments de solidarité, de justice sociale et d’équité territoriale seront aussi renforcés.

Avec un budget de plus de 300 milliards de fcfa pour sa Phase 2, le PUDC continuera de doter les zones de vulnérabilité rurale et urbaine en pistes de désenclavement, forages, électricité et équipements divers.

Il est heureux de constater qu’au-delà de sa vocation de solidarité, le PUDC contribue à faire émerger une véritable économie rurale, par la création d’activités génératrices de revenus.

C’est l’une des finalités de ce Programme : sortir les populations vulnérables de la pauvreté, afin que les bénéficiaires d’aujourd’hui, deviennent les producteurs de demain».

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