Éducation : Les enseignants décident de boycotter l’ouverture des classes, pas de « Ubi tay Jang tay » pour le trois octobre.

Après avoir saboté leur reprise ce lundi, les enseignants comptent faire de même pour la rentrée des classes des élèves prévue le jeudi trois (03) octobre prochain. Ceci pour de nombreuses raisons, dont la principale interpelle sur le faible niveau d’application des points du protocole d’accord du 17 février 2014 dans un contexte d’impréparation de l’ouverture des classes, que le G20, qui est une unité syndicale regroupant au total 26 syndicats sur 35 à l’échelle nationale, a eu à éclairer le grand public, lors de la conférence de presse qu’il a tenue ce mardi à son siège.

L’année scolaire 2019-2020 s’annonce mal! Déjà, à l’entame de ce mois d’octobre, les enseignants sont d’attaque et comptent durcir le ton dans les jours à venir. Face à la presse, la coalition syndicale G20 a établi une feuille de route dans laquelle il fustige : la persistance des sur impositions sur les salaires et les rappels, le déficit criard d’enseignants, l’état de délabrement avancé dans plusieurs écoles qui met les élèves et enseignants en danger, la situation dans les écoles franco-sénégalaises  où les droits de certains de leurs collègues sont violés, la persistance des abris provisoires, le non-paiement des indemnités des CDF (classe double flux) pour l’année 2018-2019… entre autres, pour ne citer que ceux-là. 
Par-dessus tout, les enseignants disent être indignés par le comportement des autorités concernant l’application des points soulevés  dans le protocole d’accord de 2014, «  ce sont les élections de représentativité qui nous ont regroupé et la majeure partie de ceux qui sont dans ce G20  sont signataires du protocole  d’accord du 17 février 2014, et si vous demandez aux syndicats d’exercice qu’est-ce qu’ils ont eu à récolter depuis cette signature du protocole, ils vous diront pas grand-chose », a soutenu Ngougna Ndiaye, porte parole du jour. Par ailleurs, l’éternelle question du respect des engagements qu’a souscrits le gouvernement revient. Il s’agit de la diligence des actes administratifs relatifs à la carrière de l’enseignant, le règlement définitif de lenteurs administratives, la fin de la politique des quotas au niveau des mises  en position de stage pour garantir une possibilité de  de promotion  à chaque agent ayant le diplôme requis, mais aussi les corrections nécessaires pour rendre le système de rémunération des agents de la fonction publique plus juste et plus équitable. Ainsi, compte tenu de toutes ces frustrations, ils appellent à l’unisson tous leurs camarades pour le boycott de l’ouverture des classes. Il précise que cet avertissement n’est que le début du commencement et que si toutefois leurs revendications ne sont pas prises au sérieux, l’année scolaire sera un échec total, a-t-il menacé…  

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