En l’absence du Pds et du Ps, quelles configurations pour le scrutin du 24 février prochain ?

L’ élection présidentielle va être inédite, dans un double sens, c’est le premier scrutin depuis 1988, où l’on recense un nombre de candidats qui ne dépasse pas les doigts d’une main, et plus fort, c’est la première qui va se dérouler avec la non participation de candidats désignés par les partis politiques les plus représentatifs de l’échiquier politique traditionnel, en l’occurrence, le Parti socialiste (Ps) et le Parti démocratique sénégalais (Pds). Une situation historique qui va forcément constituer une redistribution des cartes, et une recomposition des alliances qui peuvent définitivement modifier l’échiquier politique. Le Pds qui adopte pour l’instant une position nihiliste, consistant à remettre en cause toute possibilité de tenue du scrutin, est le parti qui sera le plus courtisé, avec sa pléthore de cadres qui ne voudront certainement pas suivre le suicide politique de son fondateur et de son fils biologique, écarté des joutes par le Conseil Constitutionnel. Les responsables politiques comme Babacar Gaye, Oumar Sarr, El hadj Amadou Sall, Lamine Ba, et les femmes cadres comme Nafissatou Wade et Woré Sarr, seront particulièrement surveillés dans leurs moindres faits et gestes. Le Ps qui a payé le prix avec la frange pro Khalifa Sall, mis à l’écart lui aussi par le Conseil Constitutionnel, va également s’aligner sur une alliance forte et stratégique pouvant porter le message de Khalifa Sall. Les possibilités sont multiples, mais essentiellement portées sur deux: renforcer la majorité ou battre le candidat sortant.

Le jeu a le mérite d’être maintenant clair, les discussions entamés par le C25 a travers son plan de riposte annoncé aujourd’hui, lèvera un coin de la voile. Le pouvoir qui détient le nerf de la guerre, va chercher à profiter de la moindre discorde pour attirer de gros poissons dans sa nasse. Pour l’opposition qui partira en ordre dispersé, rien n’est sur que des candidats comme Ousmane Sonko qui continue de bénéficier de ralliements, ou Idrissa Seck qui garde jusqu’ici son mutisme, ne vont pas pécher parmi les grosses nasses afin d’étoffer leurs états-majors, nonobstant le Collectif constitué.
Ce qui est sur, c’est que le candidat qui réussira à rallier le maximum de soutiens du Pds , aura de fortes chances de franchir le cap du premier tour.

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