En Libye, un avion des forces pro-Haftar frappe un camp militaire près d’un port pétrolier

Un avion militaire a frappé vendredi le camp d’une milice alliée au gouvernement d’union nationale, situé près d’un port pétrolier. Alors que l’offensive du maréchal Khalifa Haftar se poursuit à Tripoli, des milliers de civils fuient les combats.

Un avion de guerre appartenant aux forces militaires de l’est libyen a attaqué vendredi un camp militaire allié au gouvernement d’union nationale (GNA). Le raid visant un groupe allié à Fayez al-Sarraj, le président reconnu par la communauté internationale, a eu lieu dans la ville de Zouara, ville côtière à 120 km à l’ouest de la capitale Tripoli.

Zouara se situe près du port de Mellitah, une zone sensible d’exploitation de pétrole et de gaz, cogérée par la société italienne ENI et la compagnie nationale libyenne NOC.

Les affrontements continuent au sud de Tripoli

Les troupes du maréchal Khalifa Haftar continuent par ailleurs leur offensive au sud de Tripoli, où des fusillades et des explosions ont été entendues vendredi.

L’homme fort de l’est libyen a lancé, le 4 avril, une offensive pour conquérir la capitale, contrôlée par le gouvernement d’union nationale. Avec son Armée nationale libyenne (ANL), il espère étendre son emprise sur l’ouest de ce pays pétrolier, alors qu’il contrôle déjà l’est et – plus récemment – le sud.

Une crise humanitaire qui s’aggrave

Selon l’ONU, plus de 9 500 personnes ont fui les violences dans la région de Tripoli – un exode qui s’est nettement accentué ces derniers jours.

“Les déplacements en provenance des zones touchées par les affrontements dans les environs de Tripoli continuent de se multiplier”, a déclaré aux médias un porte-parole des Nations unies à Genève, Rhéal Leblanc.”De nombreuses familles restent bloquées à l’intérieur des zones touchées par le conflit.”

Des dizaines de personnes ont été tuées au cours de la semaine dernière et plus de 300 ont été blessées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans un pays plongé dans le chaos depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, les organisations internationales craignent que les civils ne fassent une nouvelle fois les frais des violences.

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