Enseignement et Education : les conséquences, les problématiques des langues nationales

Le sujet est si aberrant et les conséquences si innombrables qu’on ne sait par quel bout commencer tant les problématiques peuvent se fondre dans les conséquences que les conséquences dans les problématiques. Le résultat de ce brassage donne le niveau de l’enseignement constaté dans tous les pays qui ont fait cette expérience.

En Guinée, ce sont les conséquences de mai 1968 qui ont entraîné la Révolution Culturelle Socialiste avec l’introduction inopinée des langues nationales dans l’enseignement, et cela s’est fait sas aucune préparation. Les premiers maîtres n’étaient ni préparés ni adaptés à la nouveauté. Ils ne savaient quels termes et expressions employer dans certaines circonstances et tergiversaient avec leurs élèves plus initiés et plus introduits dans ces langues.

En Basse-Guinée, le Soussou était enseigné, le Pular, en Moyenne-Guinée, le Maninka, en Haute-Guinée, on ne sait quelle était la langue dominante enseignée en Guinée-Forestière. Les enfants des fonctionnaires en perpétuels déplacements et affectations ne savaient à quel Saint se vouer. Et comme les langues nationales n’étaient pas assez riches pour désigner certaines situations, certains termes et expressions, l’on s’aidait du français pour passer les difficultés constantes. Avec les nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC), ça va se savoir. En attendant, comment va s’appeler ordinateur ou tous les mots techniques du domaine de l’informatique, de l’aéronautique…? Ne faut-il pas d’abord élaborer des dictionnaires et former des enseignants à cet effet ? Le domaine semble plus large et plus novateur que l’enseignement de la langue allemande ex nihilo.

Tenez l’introduction de l’anglais au primaire avec ses problématiques et ses conséquences incommensurables sur la formation : N’ayant ni professeur d’anglais formé, les écoles publiques et privées ont recruté des Sierra Léonais, Libériens ou des Guinéens qui ont quelques vagues rudiments dans cette langue, mais ce qui est grave, c’est que les collégiens, qui n’ont pas maîtrisé la lecture des syllabes ne savent plus ‘’S’’ entre deux voyelles se prononce comme ‘’Z’’. Plus grave, l’orthographe sera un casse-tête pour eux car les prononciations des mots et leur orthographe en français sont parfois différentes de l’anglais. L’on aura ainsi formé des cadres à « linguistique hybride »/

Les différents gouvernements qui ont succédé la Révolution ont été unanimes à lui tirer dessus pour avoir formé des cancres koko, lala, laba, putuputu, butu… Voilà Alpha Condé qui remet ça. Pendant cette époque, le lycéen et l’étudiant sénégalais étaient des références dans la sous-région, les jeunes guinéens avaient peur d’aborder une sénégalaise qui se trouvait par hasard en vacance, en Guinée, pas tous, évidemment, mais ils se comptaient. Qu’en est-il, depuis que le Sénégal a emboité le pas aux autres dans les langues nationales ?

Les conséquences de l’introduction des langues nationales depuis 50 ans sont irréparables. Combien de Guinéens parlent correctement français ? On entend par bien parler français signifie respecter les règles de la syntaxe, de la concordance des temps, de l’emploi correct des verbes transitifs et intransitif, du participe passé etc…

Anecdote : Il y avait un type à Conakry qu’on appelait ‘’FIFA’’. Il a rencontré un groupe de gendarmes à Koundara et racontait à qui voulait l’écouter qu’il a roulé dans le milieux des journalistes, à Conakry. Un commandant lui avait demandé s’il a connu un nommé…, disons San Antonio. FIFA, pour montrer qu’il était copain à San Antonio, a dit « qui ne connait ce San Antonio que William Sassine traitait de pédant ? Et pourquoi ? Parce qu’il emploi du français de littérature en journalisme.

Jusque dans les années 2004-5-6-7-8, on a souvent entendu dire à quelqu’un que « pour le lire, il faut acheter un dictionnaire ». Mais si la ligne droite est le plus court chemin, d’un point à un autre, il en est de même avec les mots. Pour exprimer une pensée complète en peu de mots, il faut employer le mot topique, non ? Exemple : en utilisant le seul mot « zaânisme », l’on se dispense de ratiociner…

Et puis, en langue soussou, il n’y a aucun signe diacritique qui différencie le poisson du mouton, à notre piètre connaissance. Il y a un dicton en soussou qui dit : Samba sé khönö. Le professeur avait donné aux uns de corriger le devoir de langue aux autres. Soudain, Yacine Bah s’était écrié à haute voix : Hé ! Hé ! Hé! Diané a insulté !—Qui il a insulté ? – Il a insulté Samba. Il a dit que le « bangalan » de Samba fait mal ! Et Diané d’expliquer : » Samba sé Khönö » signifie que ce qu’on te confie pour remettre à un autre ne doit pas être détourné…

Figurez-vous qu’il y avait un nommé Samba Diallo en classe.

La réintroduction des langues nationales en Guinée, mais quelle langue comme le ouolof, au Sénégal ou chaque région sa langue? Mais pour la Forêt, le kits, le toma, le guetté se côtoient sans chercher d’hégémonie? !!kl »enseignement des langues nationales apporteront plus de problèmes que de solutions.

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