ETUDE – Planification familiale au Sénégal: un taux de besoin non satisfait

Le Sénégal accueille depuis hier, la consultation régionale sur le rôle essentiel de mettre fin aux besoins non satisfaits en planification familiale dans la capture du dividende démographique en Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est du 15 au 17 octobre.

Au Sénégal, le taux de contraception se situe entre 25 à 26% ces dernières années avec des besoins non-satisfaits de l’ordre 21,9%. En 2012, il était à 12% de taux pour environ 30% de besoins non-satisfaits. Ces chiffres ont été révélés hier par Dr Maréme Dia Ndiaye, cheffe de la Division planification familiale à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant au ministère de la Santé et de l’action sociale. Certes des progrès ont été réalisés mais, dit-elle, des efforts restent à être faits, puisque le Sénégal, dans son plan de deuxième génération pour la planification familiale, s’est donné un objectif de 45% pour 2020. Elle assistait hier à l’ouverture de la consultation régionale sur le rôle essentiel de mettre fin aux besoins non-satisfaits en planification familiale dans la capture du dividende démographique en Afrique de l’Ouest et du Centre. «La zone de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, avec un taux de prévalence contraceptive à seulement 18%, est caractérisée par les plus forts taux de besoins non satisfaits de l’ordre de plus de 24%. Il nous faudra donc redoubler d’effort si nous voulons atteindre nos objectifs», a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, elle a rappelé que «cette rencontre de haute importance est organisée suite aux consultations globales tenues à Antalya en Turquie pour mettre fin aux besoins non satisfaits (Bns) en planification familiale et à laquelle le Sénégal avait participé activement. Cette rencontre hautement stratégique a permis de noter il y a 25 ans que 15% des femmes mariées des pays en développement utilisaient la planification familiale moderne, aujourd’hui ce taux a atteint 37%». Dr Maréme Dia Ndiaye a également fait comprendre que la planification familiale peut constituer une stratégie pour sauver des vies. Car dit-elle, l’importance de la planification est d’aboutir à ces réductions de la mortalité maternelle, néonatale, infanto-juvénile. Des propos corroborés par le représentant du Directeur régional du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), Joslen Fenard. Il est bon, dit-il, pour la santé des mères et des enfants d’éviter des naissances trop rapprochées. «Beaucoup d’études ont constaté que les enfants nés après un intervalle de 2 à 3 ans ont environ 2,5 fois plus de chance que les enfants nés après un intervalle de moins de 2 ans. Nous avons aussi constaté que les enfants nés 3 à 5 ans après leurs ainés ont environ 1,5 fois plus de chance de survivre jusqu’à 5 ans. Donc non seulement les femmes qui espacent les naissances de 3 à 5 ans ont des enfants en meilleure santé mais elles-mêmes sont en meilleure santé», a soutenu Joslen Fenard. Et d’ajouter : «Les besoins non satisfaits en planification familiale se situent encore et toujours autour de 24%.Malgré la disponibilité croissante des produits contraceptifs dans les pays, 10 millions de femmes n’y ont toujours pas accès aujourd’hui.»

Senegaldirect avec le quotidien

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