Qui est franc maçons parmi les chefs d’état Africains?

La franc-maçonnerie et les chefs d’Etat africains
Aujourd’hui les présidents Idriss Deby du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, Mamadou Tandja du Niger, Gnassingbé Eyadéma du Togo, Paul Biya du Cameroun, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Omar Bongo du Gabon sont francs-maçons, tous membres de la Grande Loge Nationale Française (Glnf) ou d’obédiences africaines affiliées à cette dernière. Le général Robert Gueï, auteur du coup d’Etat de décembre 1999 en Côte d’Ivoire, était également initié.

Les autres obédiences françaises, Grand Orient de France (Godf) et Grande Loge de France (Glf) sont aussi implantées en Afrique francophone, soit directement soit par obédiences africaines affiliées ou alliées. Ainsi, l’ancien président du Congo, Pascal Lissouba, avait été initié au Grand Orient. La Glnf a opéré une percée spéciale en Afrique francophone. Si la franc-maçonnerie est fortement implantée en Afrique noire francophone, mais aussi en Amérique latine (Simon Bolivar était maçon) et aux Etats-Unis (le président Franklin Roosvelt l’était également) sans parler de l’Europe.

La création de la première loge en Afrique noire francophone, par le Grand Orient, remonte à 1781, à Saint-Louis du Sénégal. En sont membres des Français expatriés, pour la plupart militaires et commerçants liés à la Compagnie du Sénégal, aucun Africain n’y figure. Il s’agit d’une franc-maçonnerie « coloniale » et non pas d’une franc-maçonnerie africaine.

Plusieurs francs-maçons ont illustré l’histoire de la colonisation française. Tout d’abord les deux promoteurs de l’abolition de l’esclavage, l’abbé Grégoire, sous la Révolution, puis Victor Schœlcher, secrétaire d’Etat à la Marine sous la IIe République qui fit abolir l’esclavage définitivement en 1848. Puis Abd-El Kader a été reçu au Grand Orient en 1864.

Le grand artisan de l’expansion coloniale française, Jules Ferry, était franc-maçon. Comme le fut le député sénégalais Blaise Diagne. Et comme le gouverneur guyanais, Félix Eboué, qui rallia le Tchad à la France libre.

Les francs-maçons (ou « frères des lumières ») furent assez nombreux dans l’administration coloniale, notamment à Madagascar. Après la Seconde Guerre mondiale, les francs-maçons français en Afrique noire, notamment les fonctionnaires militèrent pour la plupart en faveur de l’indépendance des pays africains et de plus en plus d’Africains rejoignent les loges. Les francs-maçons français recrutaient aussi des Africains en métropole, où les étudiants noirs étaient fréquemment sollicités par les loges.

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