Grogne de l’opposition et rupture de dialogue avec Macky Sall…

Le fil du dialogue est rompu entre l’opposition, dans une dynamique unitaire,  et le pouvoir qui déroule sa feuille de route. Point de convergence aujourd’hui entre le président Macky Sall et ses opposants. Les parties arrêtent d’échanger leurs opinions pour résoudre leurs divergences. Ceci à quelques mois de la Présidentielle.

Un  statu quo qui sera observé, pour l’autre camp, tant que  le chef de l’Etat, mis devant ses responsabilités, continue à toucher la Constitution.

L’opposition, regroupée au sein du  Fdsr, et qui vient de perdre la première manche à l’Assemblée nationale sur la loi sur la parrainage, ne s’avoue pas vaincue. Elle s’organise tous azimuts pour la prise en charge de ses préoccupations.

Déterminés à faire face « aux dérives de Macky Sall », 20 députés de l’opposition, regroupés au sein du Front démocratique et social de résistance nationale (Fdsr), engagent la bataille juridique en saisissant mercredi les 7 sages du Conseil constitutionnel. Pour brandir un recours d’annulation de la loi sur le parrainage.

Et quatre autres recours seront mis en branle pour attaquer ladite loi. Des signaux forts envoyés et à Macky et au Conseil constitutionnel  afin qu’ils « lisent le droit ».

Pendant ce temps, les Khalifistes enfoncent la nouvelle donne. Regroupés dans les mouvements Rassure (Rassemblement pour la solidarité et l’unité dans la République), et Convergence socialiste, les partisans du maire de Dakar organisent ce vendredi une marche pour dénoncer les dérives de Macky Sall.

Les dégâts collatéraux de cette mésentente entre pouvoir et opposition, ont même affecté le président cap-verdien, dans nos murs, boycotté par  les députés libéraux et les non-inscrits pour sa séance d’adresse de cet après-midi à l’Assemblée nationale.

Une manière de briefer sans doute  cette autorité suprême sur « ce contexte d’atteinte aux libertés collectives et individuelles » en cours au Sénégal avec la révision de la Constitution.

Pendant ce également, le président de la République, Macky Sall, sourd aux bruits de bottes des camarades de Madické Niang, continuent d’appliquer allègrement le calendrier républicain. Pas l’ombre d’un chat à fouetter et à l’Assemblée, cadre d’excellence du dialogue politique et autres cadres d’expression….

Donc, tout est nickel dans dans le meilleur des mondes!