Grosse révélation de Fatou Jallow : « Yahya Jammeh ne voulait pas du plaisir avec moi…. »

Fatou Jallow a témoigné devant la commission Vérité et Réconciliation. L’ancienne reine de gambienne, exilée au Canada, fait partie des présumées victimes de viol de l’ancien président Yaya Jammeh.
« Ce que Yahya Jammeh voulait, ce n’étaient pas des rapports sexuels ou du plaisir avec moi, ce qu’il voulait, c’était me faire mal, ce qu’il voulait c’était me donner une leçon, ce qu’il voulait, c’était manifester son égo », a déclaré « Toufah » Jallow dans un témoignage éprouvant, relate Jeune Afrique. Selon le magazine, son témoignage, commencé avec fermeté, a été interrompu par les pauses et les larmes à l’évocation des faits survenus en 2015.

Fatou Jallow s’exprimait devant la Commission Vérité et Réconciliation mise en place pour enquêter sur les années de pouvoir de Yahya Jammeh.

Alors étudiante en art dramatique, Fatou Jallow avait remporté un concours de beauté en décembre 2014 à l’âge de 18 ans. Aujourd’hui âgée de 23 ans, elle a raconté dans une ambiance lourde comment Yahya Jammeh l’avait fait ensuite venir à différentes reprises au palais et l’avait trompée en adoptant une attitude paternelle et en promettant de lui verser la bourse à laquelle donnait droit le concours.

En mai 2015, après avoir raccroché avec sa femme au téléphone, Yahya Jammeh, qui avait alors 50 ans, avait laissé tomber le masque de la figure paternelle selon elle et lui avait demandé abruptement si elle accepterait de l’épouser.
Après avoir cru à une plaisanterie ou à une mise à l’épreuve de sa part, elle avait répondu par la négative en invoquant son jeune âge, a-t-elle raconté. Elle s’était ensuite sentie suivie. La présidence lui avait fait miroiter une maison et une voiture. Elle avait utilisé maints prétextes pour décliner les sollicitations de la présidence, a-t-elle dit. Jusqu’à une invitation à un événement public qui lui avait paru sans risque.

Elle a alors été conduite dans une antichambre dans laquelle Yahya Jammeh est entré les yeux très rouges dans son souvenir. »J’ai entendu des mots comme : pour qui te prends-tu, qu’il est le président et j’obtiens toutes les femmes que je veux », a-t-elle relaté. Il l’a tirée dans une pièce attenant, avec un lit.

Elle a raconté crûment comment il lui avait injecté un produit inconnu dans le bras, comment elle était malgré tout restée consciente sans savoir combien de temps, comment il l’avait sodomisée, malgré ses supplications et ses cris. Elle se souvient aussi que, « pendant l’acte, il était tellement tranquille parce qu’il avait une couverture tellement formidable, parce que ça ne se saurait jamais ».

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