H-G du Sénégal : Ahmed Khalifa Niass déchire les « histoires » du Pr Iba Der Thiam

Le Sénégal s’est lancé dans la publication d’une volumineuse « Histoire générale du Sénégal », un projet éditorial sans précédent soutenu par l’État et qui a pour vocation de « décoloniser » la vision passée du pays.
5 sur 25 volumes ont déjà été publiés et les auteurs font déjà face à des critiques. Ces dernières émanent cette fois-ci d’Ahmed Khalifa Niass qui estime qu’Iba Der Thiam a versé dans « l’approximation en voulant retracer l’Histoire réelle du Sénégal. Voire même dans l’imaginaire ».
Une présentation erronée de l’histoireSelon Khalifa Niass, « sa rédaction nous laisse lire l’existence d’une École appartenant à (Elhadj) Malick Sy. Sans nous dire où est-ce qu’elle se situe matériellement et à quelle date elle a été fondée. Si l’ » édifice » existe. Tout au moins ses vestiges. Rien sur le nombre de classes ou le corps enseignant. La même chose peut être dite sur les livres et les matières enseignées ».
Il ajoute : « El hadj Abdoulaye Niass le Grand dont mon père est le fils aîné était élève de cette école. Alors que El hadj Aboulaye né en 1838 dans la zone de Nioro du Rip, avait 17 ans en 1855 année où Elhadj Malick Sy lui-même est né ».
Selon Khalifa Niass toujours, « Iba Der Thiam va jusqu’à ajouter que Serigne Abbas Sall de Louga fréquentait cette école. Alors que Serigne Abbas Sall est né en 1909. C’est à dire la même année que l’aîné de mes frères. Nous savons que de moniteur de l’enseignement primaire à historien, Iba Der Thiam est passé par la filière des raccourcis additionnés ».
Il juge que « sa présentation erronée de notre histoire en est une preuve plus que palpable. Car on ne peut être plus grossier en passant à pertes et profits un homme qui a combattu la pénétration coloniale aux côtés de Maba Diakhou Ba. Et qui a adhéré à la Tidjanya par l’entremise d’une personne appointée pour cela par Cheikh Omar Foutiyou Tall lui-même. Et, ce, dans la même zone de Nioro du Rip.
Mieux, le premier des Niass était le compagnon incontesté du père d’Elhadj Malick. Alors que l’homme de Tivaouane était un enfant posthume. Son père, Makhouredia ayant été assassiné avant sa naissance.
Et cet érudit hors pair qu’est Elhadj Malick Sy de quelle école est-il issu ? Quelle bibliothèque fréquentait-il ?
Ce sont ces informations objets d’ autant d’interrogations qui auraient constitué l’histoire d’un homme dont les qualités sont incontestables.
Elhadj Aboulaye Niass a effectivement fait le pèlerinage à la Mecque en 1903. Mais que dire de son « fils adoptif » qui est arrivé à la Mecque après le pèlerinage ?
Dans son ouvrage, Iba Der dédaigne donner au père de Mame Khalifa Niass et de Baye Niass le titre de Elhadj.. Alors qu’il l’attribue ailleurs sans tenir compte de ce retard. Pourtant connu de tous ».
Une histoire du Sénégal qui n’est que du « Leboon »Ahmed Khalifa Niass invite ainsi Iba Der Thiam à « nous épargner d’une telle manière de nous rendre notre histoire. Ce n’est qu’une série de faits. Alors qu’en fabriquant les faits, votre histoire du Sénégal n’est que du Leeboon. Personnellement j’ai été membre du Comité de Rédaction. Mais comme les quatre cinquièmes des Professeurs, Docteurs et autres membres, vous nous avez abandonnés en cours de route. Et ce, dès que vous vous êtes fait financer par l’ancien Maire de Dakar. Chose que vous avez esquivée lors de la présentation du livre ».
« Non, Monsieur Iba Der Thiam, bientôt on aura écrit votre histoire si elle n’est pas déjà écrite. Parce qu’en fait ce ne sont que des histoires. Elhadj Aboulaye Niass le Grand a bien visité, à son retour de Fez en 1910, la famille Ndieguene de Thies. Et, des mois plus tard, la famille Sy de Tivaouane. Il avait déjà 70 ans. Il était accompagné de mon père Mame Khalifa Niass âgé de 32 ans à l’époque. C’était la seule fois où Elhadj Malick Sy et Elhadj Aboulaye Niass le Grand se sont vus pendant quelques mois. Mais à cet âge on ne va plus à l’école.
Vos dires mettent même en cause les écrits de Seydil Hadj Malick à l’endroit de Elhadj Aboulaye Niass le Grand. Ainsi que les écrits de mon père relatifs à ce sujet. Et qui sont publiés depuis plus d’un siècle. Quand on ne connaît pas l’histoire, on se tait. Et on ne fait pas d’histoires. Votre famille maternelle est Obédience Niassne même si elle porte le nom Sy comme l’homme de Tivaouane. Vous venez d’insulter sa mémoire ».

seneweb

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