De 150 à 182 : La protestation des détenus de Ziguinchor gagne en ampleur

Le nombre de détenus en grève de la faim dans la prison de Ziguinchor s’est accru, passant de 150 à 182 en l’espace d’une journée. Ces détenus manifestent leur mécontentement face à plusieurs problématiques les touchant de près. Ils dénoncent, entre autres, les longues périodes de détention préventive qu’ils jugent injustes. De plus, le coût élevé de l’unité de téléphone, fixé à 50 FCFA, ainsi que la piètre qualité de la nourriture servie en prison, font partie de leurs revendications.

La situation a pris une tournure encore plus préoccupante lorsqu’aujourd’hui, 32 détenus supplémentaires ont décidé de se joindre à cette grève. Si cette tendance se maintient, il est probable que d’autres prisonniers suivent le mouvement. L’absence d’un juge, dû au fait que celui du premier cabinet a été affecté ailleurs, ajoute à la complexité de la situation. Cette absence entrave le bon fonctionnement du système judiciaire de Ziguinchor, où seul le deuxième cabinet reste opérationnel. Les détenus en sont les principales victimes, subissant des retards dans le traitement de leurs dossiers.

Le directeur de la prison semble ne pas prendre en compte les revendications des détenus. Au lieu d’apporter des solutions constructives, il a opté pour des représailles envers ceux qui ont initié ou participé à cette grève. Certains détenus, dont Amadou Tom Mbodj, considéré comme détenu politique et supposé initiateur du mouvement, ont été mutés dans des cellules jugées plus difficiles. De plus, ce dernier a été privé de ses droits de visite et d’appel téléphonique, exacerbant ainsi la tension au sein de l’établissement pénitentiaire.

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