Imam Ndao devant la Chambre criminelle : « Cheikh Ahmadou Bamba était suspecté par les Blancs d’être un Djihadist »

L’imam Alioune Badara Ndao a déclaré hier au deuxième jour de son interrogatoire qu’il détenait des vidéos plus horribles que celles projetées le jeudi dernier à la salle 4 du Palais de justice de Dakar. « J’ai des vidéos plus horribles que celles que le Tribunal a projetées. Il y a des vidéos où on tue des personnes et après ont les mange », a-t-il dit.

Dans la foulée, il a également souligné que les vidéos trouvées dans le disque dur de son ordinateur étaient destinées à ses recherches.

À l’en croire, ces vidéos proviennent tous d’internet. Pour l’Imam Alioune Badara Ndao, la problématique du terrorisme ne peut pas être réglée par la force.

C’est la raison pour la laquelle, le religieux estime que les États doivent discuter avec les groupuscules islamiques pour les ramener à la raison. « Certains États utilisent le mot terroriste comme prétexte pour combattre l’islam », a-t-il notamment soutenu.

Bousculé de questions à l’instruction d’audience, l’Imam Ndao a apporté quelques précisions au sujet de ses champs qui serviraient de gîte à des djihadistes. Toutes griffes dehors, il a rejeté avec véhémence ces accusations. « Mes champs n’ont jamais servi de gîte où de repaires à des djihadistes », a-t-il martelé.

Il a aussi démenti les informations selon laquelle, il communiquait souvent avec des téléphones satellitaires. « Je n’ai jamais communiqué par satellite. J’ai deux portables dont l’un m’a été offert », a en outre déclaré Imam Ndao.

L’accusé qui s’est présenté à la barre comme un esclave de Dieu a aussi indiqué qu’il entretenait d’excellences rapports avec toutes les confréries du pays. « J’entretiens d’excellentes relations avec toutes les familles religieuses notamment avec la famille de Serigne Bassirou Mbacké de Ndorongue », a dit l’Imam Ndao.

Auparavant, il a souligné qu’il n’était pas le premier ni le dernier chef religieux à être devant la barre d’une juridiction de jugement. « Je ne suis pas le premier chef religieux à être jugé.

Il y a eu Cheikh Amadou Bamba. Il a été amené à Saint-Louis par les blancs qui le suspectaient d’être un djihadiste », a-t-il déclaré.

L’interrogatoire des accusés a pris fin sur ces déclarions de l’Imam Ndao. Aujourd’hui, c’est au tour des témoins d’être entendus par le tribunal.

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