Un ingénieur » répare » son propre coeur

L’histoire insolite du jour est celle de Tal Golesworthy. Cet ingénieur savait depuis qu’il est tout jeune, qu’il est atteint du syndrome de Marfan.

Ce syndrome, d’origine génétique ou venant d’une mutation spontanée, se manifeste par des personnes de taille plus élevée que la moyenne, avec des membres ou des doigts spécialement longs.

Ces anomalies sont dues à un souci au niveau de la fibrilline, une protéine essentielle des fibres élastiques trouvées, entre autres, dans les vaisseaux sanguins. Et du coup, les personnes atteintes sont particulièrement menacées au niveau de leur aorte, où un anévrisme synonyme de mort certaine peut se développer à tout moment.

 


Le souci, c’est qu’en l’occurrence, Golesworthy n’a appris que très tard grâce aux progrès de la médecine, les implications au niveau de son aorte, qui s’était déjà bien élargie. On lui a alors indiqué l’opération classique proposée dans ce genre de cas : on retire le coeur, puis on remplace l’aorte par un tube, et les valves par des valves mécaniques. Le souci, c’est que ces valves peuvent favoriser l’arrivée de caillots sanguins. On donne donc un traitement à base d’anticoagulant, qui lui-même est assez risqué et risque de provoquer des saignements.

L’ingénieur n’était donc pas très chaud pour cette opération, et a fait une contre-offre : il a fait scanner son aorte, et plutôt que de penser comme un docteur, il a pensé comme un ingénieur. Plutôt que de changer le tuyau fautif, il a observé les images, et a conçu un système où une sorte de tuyau en tissu flexible et poreux maintient son aorte en place. Après avoir contacté les bonnes personnes, son système a été testé : le PEARS est désormais en place, et réduit effectivement le grossissement de l’aorte.

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