Keur Massar : Sadio viole trois Driankés , le même jour, Il passera 20 ans de sa vie en prison

Sadio Moussa Mangassa, 32 ans, ne respire que pour les femmes âgées. Son goût prononcé pour les driankés l’a conduit devant le juge de la chambre criminelle de Dakar où il répondait des faits de viols multiples et viol ayant entrainé la mort. Il encourt 20 ans de travaux forcés pour avoir violé trois dames le même jour et étranglé l’une de ses victimes. Il sera édifié sur son sort le 8 mars prochain.

La chambre criminelle a jugé une sordide affaire de viol accompagné de violence, ayant entraîné la mort. La défunte, Mariama Diallo est plus âgée de 36 ans que l’accusé. Les faits se sont déroulés en 2012 à Keur Massar. Ils portent la signature de Sadio Moussa Mangassa un maniaque sexuel. A 26 ans, Sadio Mangassa présentait déjà un faible pour les dames âgées. Chômeur et oisif, il ne cherchait que la bonne chair. Et pour assouvir ses désirs, il squattait les marchés dans l’espoir de rencontrer les dames commerçantes qui rentraient tard dans la nuit sur la ruelle « Sant Yalla » à Keur Massar, son lieu de chasse pour les menacer avant d’entretenir des relations sexuelles. Un jour, il a suivi une dame venue faire des emplettes au marché. Arrivée dans un endroit calme, il l’a menacée avec un couteau en lui demandant de le suivre.

En fait, Sadio Mangassa conduisait ses victimes dans des maisons en chantier pour les violer. Il a fait l’objet de plusieurs plaintes au commissariat de police de la localité, pour viol. Mais à chaque fois, il réussissait à filer entre les mailles de la police. Seulement, la chance n’a pas continué à lui sourire. Dans la nuit du 4 au 5 septembre 2012, il a vu descendre d’un véhicule de transport en commun la nommée Mari Kama qui empruntait cette ruelle non éclairée. Il l’a suivi avant de l’attaquer par surprise et de satisfaire ses pulsions sexuelles par force. La même nuit, sa deuxième victime n’est personne d’autre que la défunte Mariama Diallo. Il l’a saisi par derrière et l’obligeant à se prê- ter à son bon vouloir. La dame s’est mise à crier avant de se débattre. Son bourreau l’a projetée violement par terre en continuant son acte odieux et l’a étranglé de toutes ses forces. C’est après avoir satisfait sa libido qu’il s’est rendu compte de la mort de sa victime. Ne s’arrêtant pas là, le sieur Mangassa a aussi escaladé le mur d’une concession où dormait une dame. Il s’est jeté sur elle comme un obsédé et l’a violée à deux reprises avant de prendre la poudre d’escampette. Heureusement, l’agent El Hadji Thiam en service à la police de «Jaxaay», circulant avec le véhicule de service, a remarqué à hauteur de la rue « Sant yalla » un corps sans vie d’une femme, allongé au sol, au bord de la route. Il a avisé ses supérieurs qui se sont subitement rendus sur les lieux pour faire un constat et ouvrir une enquête.

La réquisition faite à la Sonatel a permis de savoir que la nuit même ou Mariama Diallo a été tuée, son portable a été utilisé pour appeler un certain Adama Camara habitant dans le dit quartier. C’est ainsi que ce dernier a été interpellé. Entendu, il a expliqué que c’est son frère cadet Moussa Mangassa qui l’a appelée sur ce numéro. C’est sur ces entrefaites que le mis en cause a été arrêté. Lors de son interrogatoire, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. De façon constante, il a déclaré avoir par contrainte menacé, violenté par surprise ses victimes en perpétrant un acte de pénétration sexuelle sur la défunte Mariama Diallo dans la nuit du 3 septembre ainsi que d’autres victimes : Ndoumbé Thiam le 10 septembre, Dior Mbaye le 14 septembre et enfin la dame Marie Kama alias Ndack

L’ACCUSE : «J’AI DIVORCE AVEC MA FEMME A CAUSE DE MES DESIRS SEXUELS INSATIABLES»

Devant le prétoire, habillé en jean bleu et d’une chemise de couleur orange, le jeune homme de petite taille était tout de même serein. A la question du juge à savoir s’il reconnait les faits qui lui sont reprochés. Il déclare : « Je suis un obsédé sexuel et j’ai un faible pour les femmes plus âgées que moi de 25 à 35 ans», avoue-t-il. À l’en croire, il était marié et divorcé car sa femme ne voulait pas entretenir des rapports sexuels avec lui tous les jours. «J’ai divorcé avec ma femme à cause de mes désirs sexuels insatiables. Je suis malade raison pour laquelle j’ai agi de cette manière et je le regrette », dit-il pour se dédouaner. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur estime que les accusations ne souffrent d’aucune contestation d’autant plus que l’accusé a reconnu les faits. Selon lui, l’accusé est nuisible à la société. Il a requis 20 ans de travaux forcés. Une faute avouée est à moitié pardonnée, ont indiqué les avocats de la défense, qui ont plaidé la clémence de la chambre. Le dossier sera vidé le 8 mars prochain.

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