La revue de presse du 13 février

Les quotidiens parvenus mercredi font le bilan des violences notées à Tambacounda dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février, lesquelles ont amené le ministère de l’Intérieur a décidé de prendre en charge la sécurité des candidats en lieu et place des gardes rapprochées de ces derniers.

Au moins deux personnes ont trouvé la mort lundi dans la capitale orientale du Sénégal, au cours d’une bagarre entre des éléments de la garde rapprochée du candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et des militants locaux de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (BBY).

Libération, livrant les “premiers éléments” des enquêtes ouvertes sur ces évènements au cours desquels des journalistes ont été également agressés, rapporte qu’au total “27 membres du convoi du PUR sont entre les mains de la gendarmerie et de la police”.

“Le chauffeur qui a roulé sur le jeune Cheikhou Touré”, une des victimes, “est passé aux aveux sous le régime de la garde à vue à la gendarmerie alors que la police cherche encore à identifier le +gorille+ qui a assené plusieurs coups de couteau à Ibrahima Diop”, première victime de ces violences, écrit ce journal.

“Deux des personnes interpellées ont reconnu avoir, déjà, eu maille à partir avec la justice”, relève Source A, Tribune revenant sur le récit de certains témoins, pour essayer de tirer cette affaire au clair.

Un journaliste témoin des faits a raconté au journal que la foule avait barré la route et pourchassé les membres du convoi du PUR pour venger la mort de la première victime poignardée dans les échauffourées à l’origine de ce drame.

“Nous n’avions pas d’autre choix que de faire demi-tour avec l’aide des forces de l’ordre et des agents de sécurité du PUR”, mais une embuscade a été montée “un peu plus loin” par des militants de BBY, dans le but d’encercler la caravane, ajoute-t-il dans d’autres propos rapportés par Tribune.

Suite à ces évènements, l’Etat “sort la grosse artillerie” en décidant, par la voix du ministre de l’Intérieur, que des éléments de la police nationale et de la gendarmerie seront mis au service des candidats pour assurer leur sécurité, annonce Kritik.

Une information relayée par la plupart des journaux. Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et la BIP (Brigade d’intervention de la police) “mis à contribution”, note par exemple le quotidien Le Soleil.

Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur, “prend le relais”, souligne Sud Quotidien. “Aly Ngouille Ndiaye blinde les candidats”, affiche le journal Le quotidien. “Désormais, tous les candidats seront accompagnés d’agents de la force publique”, assène le même journal.

“Les milices des candidats hors d’état de nuire. Elles vont désormais officier sans armes ni tenues militaires”, précise le quotidien Vox Populi, selon lequel le candidat de la coalition “Idy2019”, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, s’est dit favorable à cette mesure.

“De Ziguinchor, Idy Seck approuve et appelle au calme”, signale également Le Témoin quotidien, se faisant dans le même temps l’écho de la réaction du président sortant : “Aucun crime ne sera impuni”.

“Seulement, comme un médecin après la mort, il a fallu des pertes en vies humaines pour que l’Etat se décide” à mettre policiers et gendarmes au service des candidats pour assurer leur sécurité, indique Kritik.

“La présence des forces de l’ordre aurait eu un formidable effet dissuasif sur les gens malintentionnés. Et comme les candidats ne sont pas nombreux, l’Etat doit pouvoir les traiter avec équité parce qu’ils sont tous des présidentiables au même titre que le président sortant”, commente le billettiste de Tribune.

Toujours est-il que la “redoutable Division des investigations criminelles (DIC) de la Direction de la police judiciaire est à Tamba depuis hier (mardi). L’Etat a dégagé l’artillerie lourde pour identifier les auteurs de la boucherie qui a coûté la vie à deux jeunes de Benno et qui implique des éléments de la garde rapprochée du PUR”, informe le quotidien L’As.

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