Le clair-obscur de Mactar Bâ sur un éventuel 3e mandat de Macky Sall

Le clair-obscur de Mactar Bâ sur un éventuel 3e mandat de Macky Sall

Connu par son calme olympien et son sens de discernement qui ont fait de lui un bon ministre des Sports, Mactar Ba, par ailleurs, maire de Fatick a fait dans le clair-obscur, ce lundi 21 octobre 2019, sur Rfm matin.

Voulant à tout prix apporter la réplique à son frère Sory Kaba, avec qui il partage le même parti, l’Apr et la commune, Fatick, Mactar Bâ était méconnaissable dans ses reposes aux questions posées par Babacar Fall et Ndiogou Ndiéne. Surtout, concernant le troisième mandat de son mentor de Président, Macky Sall. Avec comme seule idée en tête apporter la réplique à Sory Kaba, Mactar Bâ a oublié que le chef de l’Etat, Macky Sall qui est à son second et dernier mandat avait déjà épluché la question sur les rumeurs sur son éventuel troisième mandat.

Nous étions le 28 mai 2019. En marge du lancement officiel du dialogue national, Macky Sall a apporté une précision pas des moindres sur les rumeurs qui lui prêtent de vouloir se maintenir au pouvoir pour un 3e mandat.

«À l’heure où je vous parle, mon seul souhait est de travailler pour le développement du Sénégal. Donc, je ne suis pas dans les manigances puisqu’il n’y a plus d’enjeu pour moi», avait répondu le chef de l’Etat sur une interpellation de Mamadou Diop Decroix.

Mieux, la Constitution stipule que «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs».

Macky Sall assure qu’il ne va pas briguer un troisième mandat, estimant qu’il «faudra partir» conformément à la Constitution qui limite le nombre de mandats à deux.

«C’est moi qui ai écrit la Constitution. Quand on a ramené le mandat de 7 à 5 ans, j’ai dit que le mandat est renouvelable une fois. J’y ai rajouté une clause qui stipule que nul ne peut faire plus de mandats consécutifs», avait dit le chef de l’Etat qui était interrogé par la presse sénégalaise, après son message à la Nation à l’occasion du nouvel an 2019.

Pour le chef de l’Etat, la clause selon laquelle nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs a «pour but de clore le débat sur la limitation du nombre de mandats».

«Si je suis réélu, je fais un deuxième mandat de 5 ans. Cela fera 7 plus 5 (….). Il faudra partir (…). C’est ça l’option fondamentale (…)», avait déclaré Macky Sall qui affirme ne pas ne pas comprendre ce «débat» sur le nombre de mandats «malgré toutes ces clauses».

Selon l’article 27 de la Constitution du Sénégal, «la durée du mandat du président de la République est de 5 ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs».

C’est en ce sens, qu’il y a lieu de se demander quelles sont les vraies motivations du maire de Fatick et sa suite qui ont flingué à travers un communiqué Sory Kaba qui n’a rien dit de nouveau en arguant que «Macky Sall est dans son dernier mandat».

«Celui qui veut tuer son chien l’accuse de rage…»

Si c’est le fait que le Directeur des Sénégalais de l’Extérieur à des ambitions politiques pour diriger le prochain conseil municipal de Fatick tout en récusant la gestion de la Mairie que l’actuel maire et ses lieutenants l’ont sévèrement attaqué, cela relève de la guéguerre politique sans précédent.

«Nous invitons ceux qui téléguident Sory Kaba et le camarade Sory lui-même, s’ils ont des agendas cachés, à faire comme M. Macky Sall en 2008 : avoir le courage de monter leur propre parti et solliciter le suffrage des Sénégalais le moment venu. Nous ne laisserons pas imposer au Parti et à la nation ce faux-débat des mandats du Président de la République, un semestre à peine après sa brillante réélection, alors que l’heure est à l’action et au travail», lit-on dans le communiqué.

Tout compte fait, la sortie au vitriol de Mactar Bâ contre Sory Kaba que nous ne connaissons ni d’Ève, ni d’Adam, ne l’a pas honoré. Au contraire, elle a semé la polémique au point que certains ont vite fait de croire que Mactar Bâ fait partie des faucons de l’Apr qui ne cessent de théoriser, le troisième mandat de Macky Sall.

Même si le ministre laisse entendre que le Sénégal n’est pas la Guinée, il faut savoir qu’aujourd’hui, étant l’un des plus proches colorateurs du chef de l’Etat, Macky Sall, son rôle est de toujours l’accompagner pour qu’il sorte par la grande porte. Ce, pour éviter au Sénégal, un 23 juin bis.
senegal7

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