Le Kenya construit “un mur” à sa frontière

Le Kenya semble avoir devancé le président Trump dans son projet de mur frontalier avec le Mexique.

Le pays a construit “un mur” – ou plutôt une clôture – à sa frontière avec la Somalie pour “se protéger” des incursions des islamistes sur son territoire.

Face à ce projet, les Kenyans s’indignent et parlent d’argent gaspillé pour cette clôture.

Les députés Kenyans ont relayé la colère du peuple et se sont indignés que le gouvernement ait dépensé environ 35 millions de dollars US pour construire une clôture de 10 km.

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Les députés kenyans estiment que les membres des ministères de la sécurité du Kenya ont profité de la menace que représente le groupe Al-Shabab, dont la base est en Somalie, pour voler des fonds publics.

Les détails des 35 millions dépensés ont été publiés dans un rapport officiel déposé à l’Assemblée nationale mercredi.

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Selon Ferdinand Omondi de BBC Nairobi, il a donc fallu injecter la somme astronomique de 3 millions de dollars par kilomètre pour une clôture faite de mailles de chaîne, de fils barbelés et de poteaux en béton.

C’est plus du double de l’argent que le gouvernement kenyan a mis de côté pour son programme de réserve alimentaire stratégique pour l’exercice 2018-2019.

C’est aussi près d’un million de dollars de plus que le montant que le pays dépense pour déployer les soins de santé universels dans tout le pays, et le triple de l’argent mis de côté cette année financière pour construire des logements sociaux.

Les députés kenyans exigent des explications du gouvernement.
S’ils construisaient quatre kilomètres supplémentaires au même coût, cela représenterait 43 millions de dollars, ce qui équivaudrait au montant total que le Kenya dépense cette année pour fournir des soins de santé maternelle gratuits.

Le gouvernement avait d’abord annoncé qu’il construirait un mur de 700 km le long de la frontière poreuse pour limiter les incursions des combattants d’Al-Shabab. Mais quand la construction a commencé en 2015, il y avait juste une clôture à la place.

Le gouvernement n’a pas encore répondu aux dernières préoccupations des députés, dont certains ont également remis en question le bien-fondé d’une initiative aussi coûteuse même pour combattre le terrorisme.

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