Le ministre de la Justice Sessions démissionne à la demande de Donald Trump

Le ministre de la Justice américain Jeff Sessions a démissionné mercredi à la demande de Donald Trump. Ce dernier lui reproche de s’être récusé dans l’enquête sur les supposées ingérences russes durant la campagne présidentielle de 2016.

Jeff Sessions va quitter son poste de ministre de la Justice et sera remplacé par Matthew Whitaker, son directeur de cabinet, a annoncé mercredi 7 novembre Donald Trump dans un message publié sur Twitter. Ce limogeage pourrait avoir des conséquences sur la très sensible enquête russe.

Dans un tweet lapidaire, le président Trump s’est borné à “remercier” Jeff Sessions pour ses services et à lui souhaiter “bonne continuation”.


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Conservateur convaincu, Jeff Sessions, 71 ans, fut dès 2015 l’un des premiers caciques du Parti républicain à soutenir la candidature de Donald Trump à ‘investiture républicaine.

Mais son départ n’est pas une surprise, la Maison blanche ayant multiplié les signes d’agacement devant le comportement de Jeff Sessions, accusé de ne pas en faire suffisamment pour mettre un terme à l’enquête conduite par le procureur spécial Robert Mueller sur l’éventuelle implication de la Russie dans la campagne électorale de 2016.

Jamais, dans l’histoire moderne, un ministre n’aura subi autant d’attaques verbales de la part d’un président. Donald Trump lui reproche de s’être récusé dans l’enquête russe. Par cette décision, il a de fait délégué son autorité sur le procureur spécial à son adjoint Rod Rosenstein, lequel a validé certains actes de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller.

Un limogeage sur fonds d’enquête russe

“Plutôt que de risquer un retour de flamme en virant Robert Mueller, Donald Trump pourrait limoger Jeff Sessions et le remplacer par un laquais”, craignait dès octobre le parlementaire démocrate Adam Schiff, sur la chaîne MSNBC. Le nouveau ministre n’aurait alors “qu’à lui couper les jambes en privé sans avoir à le limoger”, ajoutait-il.

L’enquête russe dispose toutefois d’un nouveau filet de protection avec la victoire des démocrates à la Chambre des représentants.

Désormais en mesure de déclencher des enquêtes parlementaires sur tous les sujets de leur choix, les élus démocrates de la Chambre pourront notamment convoquer des témoins ou réclamer des documents si le procureur Mueller était empêché de le faire.

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