Le président Tshisekedi en Ituri auprès des déplacés

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’est rendu lundi à la rencontre des déplacés de l’Ituri, au deuxième jour de sa visite dans cette province du nord-est traumatisée par des massacres de civils début juin.

Le chef de l’Etat s’est rendu dans le territoire de Djugu, où “des criminels, des meurtriers, des assassins” – selon les Nations unies – ont tué “des femmes et des enfants”, entraînant la fuite de milliers de personnes (au moins 160 morts et 300.000 déplacés, d’après des chiffres officiels impossibles à vérifier).

Les autorités congolaises pointent la responsabilité d’une milice nommée Ngoudjolo.

Une opération militaire “de grande envergure”, selon les mots du chef de l’Etat, a été lancée contre ce groupe armé.

“En ce qui concerne la sécurité, l’armée va rester en Ituri jusqu’à ce que l’on n’entende plus un seul coup de feu”, a déclaré lundi le président Tshisekedi sous les applaudissements.

/**/ /**/ /**/ Les gens se rassemblent pour assister au rassemblement du chef du parti politique de la République démocratique du Congo, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, à son retour en République démocratique du Congo le 23 juin 2019 à
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“Nous mettrons tout en oeuvre pour mettre fin aux assaillants”, a-t-il assuré.

L’Ituri a été le théâtre d’un conflit entre deux communautés de la province, les Héma – des éleveurs et des commerçants – et les Lendu – des agriculteurs – entre 1999 et 2003. Des dizaines de milliers de personnes ont péri.

Vingt ans plus tard, les autorités et les responsables communautaires refusent de croire à la reprise du conflit dans cette région frontalière de l’Ouganda qui dispose de pétrole et d’or.

“Aimez-vous les uns les autres (…). Cette province est la province de tous les Ituriens. Il y a de la place pour tout le monde”, a lancé le chef de l’Etat.

“J’ose croire que sa présence va ramener la paix en Ituri”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la communauté héma, Victor Ngona, qui estime que les membres de sa communauté sont particulièrement visés par les tueries.

Il demande la traduction en justice “des planificateurs intellectuels et matériels” des tueries.

Avec AFP

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