Le suspect de l’attentat de Lyon sera présenté à un juge antiterroriste

Le suspect de l’attentat au colis piégé qui a fait une dizaine de blessés, le 24 mai à Lyon, sera présenté à un juge antiterroriste, vendredi, en vue d’une mise en examen.

Le suspect des attentats de Lyon, Mohamed Hichem M., dont l’attaque au colis piégé a fait une dizaine de blessés à Lyon, le 24 mai, va être présenté à un juge antiterroriste, vendredi, en vue d’une mise en examen. C’est ce qu’a annoncé, ce jour, le procureur de Paris, précisant notamment les chefs de “tentatives d’assassinats terroristes”.

Arrêté le 27 mai, Mohamed Hichem M. est passé aux aveux au cours de sa garde à vue et a reconnu avoir déposé le colis piégé avant son explosion.

Des aveux en garde à vue

Radicalisé, le jeune homme a “indiqué avoir prêté allégeance en son for intérieur” au groupe État islamique “et reconnu avoir déposé devant la boulangerie”, située rue Victor-Hugo, en plein cœur de Lyon, “l’engin explosif, qu’il avait préalablement confectionné”, a expliqué le procureur de la République, Rémy Heitz, dans un communiqué.

Selon une source judiciaire, il a également “reconnu avoir actionné l’engin explosif”. À ce jour, cet attentat n’a fait l’objet d’aucune revendication.

Une information judiciaire va être ouverte

Au terme de sa garde à vue, le suspect a été présenté, vendredi matin, au parquet de Paris.

L’Algérien, âgé de 24 ans, doit désormais comparaître devant un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire qui sera ouverte pour “tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste”, “association de malfaiteurs terroriste criminelle” et fabrication, détention et transport d’explosif en relation avec une entreprise terroriste”.

Le parquet va demander son placement en détention provisoire.

Explosif utilisé le 13-Novembre

Vers 17 h 30, vendredi 24 mai, un jeune homme à vélo, avec casquette et lunettes de soleil, a déposé devant la boulangerie d’une rue piétonne un sac en papier contenant une bombe artisanale qui contenait une charge “de 250 à 400 grammes de TATP (peroxyde d’acétone), associée à des billes d’acier et des vis, mais aussi un dispositif de déclenchement à distance par télécommande et une source d’énergie composée de 8 piles”, a détaillé le procureur.

En perquisitionnant au domicile familial, à Oullins, dans la banlieue sud de Lyon, les enquêteurs ont découvert “dans la cuisine” des éléments susceptibles d’entrer dans la composition du TATP (peroxyde d’acétone), un explosif instable qui avait été utilisé lors des attentats jihadistes du 13 novembre 2015, à Paris.

Intérêt pour les thèses djihadistes

“L’exploitation” de l’ordinateur qu’il utilisait jusqu’à la fin 2018 a en outre “mis en évidence des recherches sur Internet, lesquelles ont révélé un intérêt pour les thèses djihadistes et l’activité de l’organisation État islamique”, a poursuivi le procureur.

Arrivé en France en 2017 avec un visa touristique valable 90 jours, Mohammed Hichem M. était inconnu des services de police et de la justice, a indiqué Rémy Heitz, ajoutant qu’il était donc “actuellement en situation irrégulière”.

Le procureur a par ailleurs fait état d’un bilan de 14 personnes blessées – contre 13 annoncées auparavant – “, lesquelles présentent des incapacités comprises entre 1 et 30 jours”.

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