l’opposition congolaise se réunit à Johannesbourg

La presse congolaise dans son ensemble s’en fait l’écho, comme le site CAS-INFO qui dresse la liste des participants : « L’UDPS, l’UNC, le MLC, l’éCIDE, Ensemble pour le changement…les principaux partis de l’opposition vont rencontrer l’exécutif sud-africain et les acteurs internationaux » dans la capitale économique sud-africaine. L’objectif comme l’explique dans le journal un des cadres du parti de Jean-Pierre Bemba, c’est « d’évaluer le processus électoral et de discuter avec les Congolais sur comment l’Afrique du Sud et la communauté internationale peuvent nous aider à avoir des élections transparentes et inclusives ». L’opposition qui, dans le même temps, s’est engagée à ne pas boycotter le scrutin. Le site actualite.cd rapporte qu’à l’issue d’une rencontre à Kinshasa, Vital Kamhere a lu une déclaration commune en ce sens. Le président de l’UNC qui rappelle aussi les exigences de l’opposition concernant le fichier électoral, je cite « truffé de 10 millions de fictifs ». « L’opposition politique, précise-t-il aussi, se battra sans relâche avec la dernière énergie pour qu’on puisse écarter la machine à voter ». Jean-Pierre Bemba est sur la même ligne, Le Potentiel online retranscrit une interview accordée à Radio Okapi dans laquelle le président du MLC appelle à participer largement vendredi à une marche de protestation. 7sur7.cd revient sur la polémique autour de l’UDPS, seule formation de l’opposition à n’avoir pas souhaité participer à cette marche, jugeant désormais que le contentieux autour des machines à voter n’était pas essentiel. Accusée de faire cavalier seul, l’UDPS a répondu par la voix d’un de ses cadres qui ironise sur « les frondeurs de la Majorité qui ont rejoint l’opposition » : « il n’y a même pas 5 ans ils voyageaient en jet privé, vivaient dans des hôtels 5 étoiles, ils veulent vraiment nous faire gober qu’ils sont plus opposants que l’UDPS ? Il faut en avoir du toupet ». Fin de citation.

A la Une également les opposants guinéens empêchés de manifester…

Le journal en ligne local ledjely raconte que Cellou Dalein Diallo le chef de file de l’opposition et ses camarades ont voulu rejoindre les militants qu’ils avaient appelés à se rassembler sur un axe de Conakry mais qu’ils ont été stoppés à un barrage de police. « Usant de grenades lacrymogènes, les hommes en uniforme ont dispersé le cortège », raconte ledjely. Au cours de cette altercation, l’ancien Premier ministre assure avoir été victime d’une tentative d’assassinat. Visionguinee.info explique qu’il a « frôlé la mort » lorsque son véhicule a été touché par un projectile. Ledjely diffuse d’ailleurs l’intervention filmée de l’opposant, devant son véhicule. On y voit clairement une trace d’impact qui a traversé le pare brise. Cellou Dalein Diallo assure que sa détermination ne faiblira pas : « Il y a eu déjà 96 morts lors des manifestations. Si je suis la 97ème victime, ce n’est rien pour la liberté, la démocratie et les droits humains ». Du côté des forces de l’ordre on nie tout tir sur le véhicule du leader de l’opposition. Ledjely d’ailleurs reste prudent : « Du côté des militants, on pense que le trou a été laissé par une balle ». Mais il faudra sans doute attendre d’en savoir davantage pour se faire une idée un peu plus juste. L’affaire fait aussi l’objet d’un article dans la presse sénégalaise, le quotidien Walf parle de « maladresse des policiers » mais précise que l’ancien Premier ministre avait reçu en amont de cette manifestation interdite par les autorités des menaces de mort.

Et puis à lire dans the Mail and Guardian un article sur l’état des prisons à Madagascar

Le quotidien sud-africain parle de la « honte des prisons » de Madagascar, se faisant l’écho d’un rapport d’Amnesty International intitulé « punis d’être pauvres ». « Le sol de bétons de la cellule croule sous les corps entassés alors que les détenus luttent pour maintenir leurs bras près de leurs corps. Une scène éclairée par une faible lumière entrant par deux petites fenêtres à barreaux ». La scène que décrit the Mail and Guardian a été filmée à la prison de Manakara et d’après le journal, elle retranscrit le quotidien forcé de nombreux prisonniers malgaches. Une situation d’autant plus préoccupante que d’après ce rapport, 55 % du total de la population carcérale de l’île soit 11 000 personnes se retrouve en prison sans avoir été jugés. La situation décrite par le rapport fait état d’un système judiciaire et pénitenciaire dans lequel « les plus défavorisés sont soumis à un long régime d’incarcération préventive injustifié et excessif ». La presse malgache revient elle aussi sur ce rapport. L’expressmada.com explique ainsi que « les conditions carcérales exposent la vie des prisonniers au danger. On meurt souvent en prison de tuberculose ou d’autres maladies respiratoires ». Pour le journal il y a donc urgence.

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