Macron à Calais : “On ne laissera pas se reconstituer une ‘jungle'”

Emmanuel Macron a affirmé, mardi, lors d’un discours ferme devant les forces de l’ordre de Calais, mardi, que l’État “ne laissera se reconstituer une jungle'”. Il a aussi promis l’engagement de l’État sur la distribution de nourriture aux migrants.

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“Calais n’est pas une porte d’entrée vers l’Angleterre”, a déclaré mardi 16 janvier le président Emmanuel Macron, lors d’une visite dans cette ville symbole de la crise des migrants. “En aucun cas”, l’État “ne laissera se reconstituer une ‘jungle'” en faisant référence au vaste bidonville de plus de 8 000 migrants qui avait été démantelé en octobre 2016.

“Tout est fait pour que le passage illégal ne soit pas possible à Calais”, a-t-il martelé lors d’un discours devant les forces de l’ordre de cette ville du Pas-de-Calais, en asurant que l’État ne laisserait pas “se construire des filières illégales” dans cette région.

Distribution de nourriture prise en charge

L’État s’est également engagé sur la distribution de nourriture aux migrants, un service fourni aujourd’hui par les associations, dont certaines ont refusé de le rencontrer en fin d’après-midi.

“Il y a un service que nous n’apportons pas encore. C’est l’accès à la nourriture et aux repas, qui est assuré aujourd’hui par les associations. Je vais vous le dire très clairement, nous allons le prendre à notre charge, de manière organisée, avec des points mobiles”, a-t-il affirmé.

Forces de l’ordre exemplaires

Par ailleurs, le président Macron a appelé les forces de l’ordre à être “exemplaires” vis-à-vis des migrants, en ne procédant à aucune violence ni confiscation de leurs effets personnels. “Aucun manquement à la déontologie ne sera toléré” et “si manquement il y a, des sanctions seront prises”, a affirmé le président de la République, en annonçant qu’une circulaire serait prochainement adressée aux préfets.

Emmanuel Macron réagit ainsi à la publication de plusieurs rapports, dont l’un de Human Rights Watch faisant état d’utilisation de gaz irritants et de confiscation de couvertures de la part de certains policiers. Soit les fait dénoncés relèvent de la diffamation et des poursuites seront engagées, a-t-il poursuivi, soit les faits sont avérés et la “justice passera”.

Dans le même temps, il a tenu à leur manifester toute sa confiance. “Ce travail que vous faites au quotidien, pour qui le faites-vous ? Les Françaises et les Français”, a-t-il ajouté. “Je ne tolérerai jamais qu’on travestisse la vérité”. “Ma réaction sera proportionnelle à la confiance sans faille que nous plaçons en vous”, a-t-il ajouté avant de promettre une “prime exceptionnelle de résultat” en 2018 pour les forces de l’ordre affectées dans le Calaisis.

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