Manifestations meurtrières à Gaza contre l’ambassade des États-Unis à Jérusalem

Au moins 55 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par des soldats israéliens, lundi, lors de manifestations le jour de l’inauguration, en Israël, de l’ambassade américaine, transférée de Tel-Aviv à Jérusalem.
L’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem, concrétisant une des promesses les plus controversées du président Donald Trump, s’est traduite, lundi 14 mai, par un bain de sang dans la bande de Gaza. Le dernier bilan du ministère de la Santé gazaoui, communiqué dans la soirée, fait état de 55 Palestiniens tués et 2400 blessés par des tirs israéliens. Il s’agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l’été 2014 dans cette enclave. Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé un recours injustifié aux tirs à balles réelles, la première fustigeant une “violation abjecte” des droits de l’Homme et des “crimes de guerre”.

La direction palestinienne a crié au “massacre” et annoncé trois jours de deuil dans les Territoires palestiniens. Le Koweït a demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’ONU mardi et la Ligue arabe doit se réunir mercredi. De son côté, le président Emmanuel Macron a condamné “les violences” et indiqué qu’il parlera à tous les acteurs de la région dans les prochains jours.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a justifié l’usage de la force par le droit de son pays à défendre ses frontières contre les agissements “terroristes” du mouvement islamiste Hamas, qui gouverne la bande de Gaza et auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008.

Parallèlement, officiels américains et israéliens, parmi lesquels le conseiller et gendre de Donald Trump, Jared Kushner, et son épouse Ivanka (la fille du président) ont célébré en grande pompe un moment “historique” et la force de leur alliance, sous une vaste tente blanche plantée dans l’enceinte de la nouvelle ambassade américaine à Jérusalem. Dans un message vidéo aux participants, le président américain a salué “un grand jour pour Israël”. La Maison Blanche, par la voix du porte-parole adjoint de l’exécutif américain, a imputé au Hamas la “responsabilité” des victimes palestiniennes.

Une nouvelle mobilisation est prévue mardi dans la bande de Gaza, les Palestiniens commémorant le 15 mai la “Nakba”, la “catastrophe” qu’a constituée pour eux la création d’Israël en 1948, synonyme d’exode pour des centaines de milliers d’entre eux.

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