Monsieur le Président, pourquoi la « Fast tractisation » de notre pays?

Monsieur le Président de la république,
Vous êtes entrés sans nul doute dans l’histoire du pays comme vos trois prédécesseurs, quand on évoquera l’histoire de la gouvernance du Sénégal.

Monsieur le Président,
Avant vous, de glorieux fils du pays qui ont eu à nous diriger ont construit de grandes universités qui font aujourd’hui la fierté de l’Afrique de par ses chercheurs, ses publications et ses diplômés. Vous n’avez pas encore construit une université qui fait référence dans ce pays et encore moins en Afrique.

Monsieur le Président,
Avant vous, de dignes fils du pays de par leurs responsabilités et leurs positions, ont construit les principaux hôpitaux de ce pays qui font encore référence en matière de formation, de soins et de traitement pour les sénégalais mais aussi pour de nombreux autres malades de la sous – région. Vous n’avez pas encore réalisé un hôpital digne de ce nom qui soit une référence même au niveau national.

Monsieur le Président,
Avant vous, de grands hommes qui ont eu à présider à nos destinées ont eu, avec la collaboration de plusieurs couches de la population, à construire de nombreuses routes et voies de communication. Depuis 1960 à nos jours, même difficile par endroits, il est possible de se déplacer de Dakar à Fongolimbi, de Ziguinchor à Saint – Louis en passant par Kaolack, Fatick, Mbour, Thiès, Louga, etc. Les nombreux kilomètres de routes que vous avez réalisé avec le concours également de compatriotes, par nos fonds publics, sont à saluer et ne peuvent qu’être qu’une continuité, la demande étant encore manifeste.

Monsieur le Président,
Notre pays n’a pas et ne peut pas avoir une fixation pour 2024 ni pour 2035. Notre Sénégal est plus ambitieux que ça et doit rester éternel pour nos fils/filles et arrières petits fils/filles et chacun dans le cadre de la mission qui lui ait assignée (président, menuisier, ministre, député, chauffeur, enseignant, commerçant, pêcheurs, agriculteurs, etc.) doit pouvoir les faire en son heure et comme il se doit.

Monsieur le Président,
Vos douze années de présidence ne seront qu’un souvenir comme l’ont été les 40 années de gestion socialiste et les 12 années de gestion libérale auxquelles vous avez participé.

Monsieur le Président,
Vous n’êtes pas le Sénégal et vous ne construirez pas le Sénégal seul. Nous sommes une nation d’une quinzaine de millions d’habitants aux talents immenses et au génie inestimable.
Si vous voulez que ce que vous avez comme ambition pour le Sénégal puisse se réaliser dans le délai qui vous est imparti dans l’histoire de notre pays, il vous suffira juste d’être cohérent, juste et réaliste.
Nous avons tout pour garantir à notre cher Sénégal un rayonnement au-delà de 2024 et de 2035.
On entre dans l’histoire par la grande porte et non pas en desserrant les vis des tuiles de la toiture pour accéder à la grande salle des grands hommes.

Monsieur le Président,
Vous êtes un homme, un homme parmi les plus illustres de notre pays, mais vous demeurez un homme comme les autres hommes, simples citoyens qui chaque jours font vivre ce pays.
Avoir la responsabilité de conduire les destinées de notre cher Sénégal sur une période bien définie, ne signifie pas avoir le droit de décider de tout et seul. En effet, avec le projet de suppression du poste de premier ministre, vous avez eu largement l’occasion d’en parler et d’en discuter lors de cette campagne présidentielle passée. En vain.

Monsieur le Président,
Sachant qu’il vous reste moins de 60 mois à la tête de ce pays, sachant que notre pays est exposé aux aléas de la géopolitique régionale et internationale, sachant que les incertitudes majeures qui planent sur la production de pétrole en termes sécuritaires et environnementales sont énormes, votre seul appui est le génie du peuple sénégalais et non des concepts abstraits empruntés ailleurs et pour d’autres réalités.

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