Mputu, Asamoah, Kallon… ou les illusions perdues de joueurs de génie

Ils auraient pu être les stars d’aujourd’hui mais ils ne seront plus que les regrets de demain. Stars précoces du football africain, leurs étincelles embrasaient les stades et leur promettaient une carrière brillante. Mais c’est dans l’ombre que ces joueurs au don extraordinaire ont progressivement sombré dans l’oubli.

Mauvais choix de carrière, blessures récurrentes, manque d’application ou tout simplement trop grande pression, nombreux sont les enfants prodiges du « Continent-mère » qui n’ont pas réussi à exploser. Top 10 des joueurs africains de génie qui ont gâché leur talent :
10- Kevin-Prince Boateng (Ghana)

Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération, le fantasque milieu de terrain offensif des Black Stars du Ghana, Kevin-Prince Boateng, n’aura finalement jamais réussi à s’imposer comme étant un élément majeur du football mondial.

Talent gâché ? Peut-être bien. Indolent à Schalke 04, indiscipliné à Tottenham et viré du Milan AC, le “Bad Boy” de 31 ans, débarqué cet hiver au FC Barcelone, dispose désormais d’une chance inouï de mettre enfin en exergue toute l’étendue de son génie footballistique.

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9- El-Hadji Diouf (Sénégal)

L’ex star des Lions du Sénégal fait partie de ces prodiges dotés d’un indéniable talent qui laisseront une fois leur carrière de footballeur achevée, un grand sentiment de gâchis.

Double Ballon d’or africain en 2001 et en 2002 à seulement 21 printemps, l’enfant de Balacoss pouvait avoir un palmarès plus reluisant sans son caractère de Bad boy qui lui a sans doute porté préjudice dans sa carrière.

Adulé par le grand public pour son talent, décrié par certains pour ses déboires extra-sportifs, le héros de la glorieuse épopée du Sénégal lors du Mondial 2002, a toutefois marqué toute une génération en Afrique et dans le monde entier.

8- Ahmed Hossam “Mido” (Egypte)

L’ex-attaquant de la sélection égyptienne Ahmed Hossam “Mido” a laissé plus de mauvais souvenirs conséquences d’un comportement lunatique que de bons malgré un talent tangible.

L’homme aux 51 capes avec les Pharaons a traversé la première décennie des années 2000 comme une étoile filante. Destiné à devenir l’un des meilleurs attaquants de la planète-foot, celui qui a évolué sous les couleurs de l’Ajax Amsterdam, de l’OM, de l’AS Rome ou encore de Tottenham, ne s’est finalement imposé nulle part, affichant une préférence pour les soirées mondaines et les coups de gueule.

7- Emmanuel Amunike (Nigeria)

Ballon d’or africain 1994, Emmanuel Amunike, alias « la mobylette », a brillé au sein d’une génération dorée de Super Eagles composée des Jay-Jay Okocha, Amokachi et Yekini. Le véloce ailier nigérian a régné en maître sur le «Continent-mère», en remportant notamment la Coupe d’Afrique des Nations 1994.

Doté d’une accélération foudroyante et d’un pied gauche redoutable, Amunike a même rejoint le grand Barça en 1996. Hélas, et après un premier exercice plutôt réussi sous le maillot blaugrana, il passa les trois saisons suivantes sans disputer un seul match en raison d’une grave blessure au genou, qui le priva d’ailleurs de la Coupe du monde 1998.

6- Nii Lamptey (Ghana)

L’ex attaquant des Black Stars du Ghana des années 1990, Nii Lamptey, aurait dû devenir une superstar mondialement reconnue mais, au final, peu connaissent son histoire.

Annoncé par le Roi Pelé lui-même comme son successeur, il est finalement devenu un joueur anonyme dont l’histoire sert à prévenir les jeunes talents en herbe : à 19 ans, le Ghanéen avait le monde à ses pieds mais, à cause de mauvais choix de carrière et de blessures à répétition, il n’a jamais percé.

5- Sadick Adams (Ghana)

Voici une nouvelle étoile filante du football africain qui a brillé de mille feux le temps de nous faire plaisir avant de disparaître brusquement. Grande révélation de la Coupe du Monde U17 en 2007, le prodige des Black Stars Sadick Adams attisait alors les convoitises des plus grosses écuries européennes.

Auteur de 4 buts lors de la prestigieuse compétition mondiale, le natif d’Accra s’était alors engagé avec l’Atlético Madrid en novembre 2007. Toutefois, celui qui était promis à un avenir doré n’aura jamais réussi à s’imposer chez la prestigieuse écurie espagnole.

Il a ensuite eu une carrière pour le moins tortueuse. Transféré en Serbie au FK Vojvodina en décembre 2009, il portera ensuite les couleurs de l’Etoile Sportive du Sahel (Tunisie) , d’Al Nasr en Arabie Saoudite (Al-Ansar) avant de retourner au Ghana au Berekum Chelsea et d’enchaîner avec deux nouvelles expériences en Arabie Saoudite.

4- Obafemi Martins (Nigeria)

Débarqué à l’Inter Milan à seulement 17 ans, l’ex attaquant des Super Eagles n’a pas tardé à faire ses preuves en Serie A, inscrivant 49 réalisations avec les Nerazzurri et remportant notamment 4 titres, dont un championnat lors de la saison 2005-2006.

Présenté alors par les médias comme le futur « George Weah », le prodige des Super Eagles n’a ensuite jamais réussi à confirmer son talent. De 2006 à 2016, il a été constamment en mode transfert, enchaînant pas moins de sept clubs ! Il termine actuellement sa carrière du côté de l’Empire Celeste sous les couleurs du Shanghai Shenhua.

3- Mohamed Kallon (Sierra Leone)

Le surdoué Mohamed Kallon a débuté en Première division locale à l’âge de 14 ans ! Plus jeune joueur à inscrire un but lors d’un match international (à l’âge de quinze ans), le Sierra-Léonais possède une carrière footballistique absolument inédite.

Dix-huit clubs sur son curriculum vitæ (dont l’Inter Milan et l’AS Monaco), dix pays différents : celui qui a disputé trois saisons sous les couleurs de l’Inter est une véritable idole dans son pays.

Mais hélas, en 20 ans de carrière, il n’arrivera jamais à se hisser à la hauteur de son potentiel. En effet, entre graves blessures et une suspension pour dopage, l’attaquant Sierra-Léonais a eu un parcours beaucoup trop instable. Personne ne pouvait croire qu’un tel talent finirait sans avoir un ballon d’or africain, pire encore avec un seul titre gagné en 20 ans de carrière !

2- Asamoah Gyan (Ghana)

Le meilleur buteur de l’histoire de la sélection ghanéenne aurait pu sans doute devenir l’égal d’un Didier Drogba ou d’un Samuel Eto’o. Mais l’emblématique numéro 3 des Black Stars n’a pas fait les mêmes choix de carrière que l’Ivoirien et le Camerounais, passés par les plus grands clubs du « Vieux Continent ».

Le Ghanéen, lui, a opté pour une voie exclusivement lucrative, enchaînant les destinations exotiques du côté de la Chine ou encore des Emirats.

1- Trésor Mputu (RD Congo)

Le jeu de mots est facile mais approprié et nullement exagéré : Trésor Mputu Mabi est un trésor, un joyau pur, une technique exceptionnelle, bref, un joueur qu’on admire regarder jouer.

Considéré comme le meilleur footballeur évoluant en Afrique depuis plusieurs années, le maître à jouer du TP Mazembe est aussi génial qu’ingérable. L’enfant de Kinshasa détient en effet une liste de coups de sang aussi longue que celle de ses exploits footballistiques avec, notamment, une suspension d’un an décrétée par la Fifa en août 2010, pour avoir tenté de piétiner un arbitre.

Sa réputation de Bad Boy a été certainement la raison principale pour laquelle aucun club européen n’a jamais pris le risque de l’enrôler.

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