Nouveau report des élections législatives en 2019 au Mali

Les élections législatives au Mali prévues en novembre-décembre, ont été de nouveau reportées, cette fois à 2019, sur décision de la Cour constitutionnelle, prolongeant de six mois le mandat des députés à la demande de l’Assemblée nationale.
“Pour raison de force majeure”, la Cour constitutionnelle “proroge jusqu’à la fin du premier semestre de 2019 le mandat des députés”, selon l’arrêt de la Cour, qui ne détaille pas les motifs de “force majeure” invoqués.
“Ce report de six mois permettra de mieux organiser les législatives, mais aussi d’engager les réformes institutionnelles prévues dans l’accord de paix d’Alger et aussi d’apaiser les tensions politiques”, a précisé la même source, en référence à l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion à dominante touareg, aux échéances constamment repoussées.
Le mandat des députés s’achève le 31 décembre.
Des partisans de l’opposition lors d’une manifestation à Bamako, au Mali, le 11 août 2018.
Des milliers de personnes manifestent contre la “fraude électorale” au Mali
Les élections législatives étaient initialement prévues le 28 octobre pour le premier tour et le 18 novembre pour le second. Mais le gouvernement les avait déjà reportées en septembre d’un mois, respectivement aux 25 novembre et 16 décembre, en raison d’une grève des magistrats.
Depuis la proclamation le 20 août par la Cour constitutionnelle de la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta au second tour le 12 août face au chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, les partisans de ce dernier, qui contestent les résultats, ont organisé une série de manifestations contre la “fraude” électorale.
Le candidat de l’opposition au second tour de la présidentielle au Mali, Soumaïla Cissé, a appelé les candidats battus à former autour de lui un “large front démocratique” contre le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, au Mali, 3 août 2018.
L’opposition dénonce des résultats qui “ne reflètent pas la vérité des urnes” au Mali
Le 6 octobre, les dirigeants d’une trentaine de partis d’opposition, des candidats à la présidentielle, des syndicalistes et des associations, ont annoncé la création d’une “large coalition dénommée Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD)”, afin de dénoncer “les fraudes et les nombreuses irrégularités, les bourrages d’urnes et la falsification des résultats”.

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