Parrainage : L’opposition saisit à nouveau le Conseil constitutionnel

L’opposition réunie autour du Front pour la résistance nationale a déposé, ce vendredi, un recours devant le Conseil constitutionnel contre la loi portant révision du Code électoral adopté lundi en vue de l’instauration du parrainage.

Le recours a été déposé par les députés Ousmane Sonko (Pastef), Mamadou Lamine Diallo (mouvement Tekki) et Cheikh Issa Sall (Pur). Ce dernier, face à la presse, expliqué les contradictions notées dans la loi visée.

Parmi celles-ci, le fait de devoir d’abord retirer sa carte d’identité avant de pouvoir parrainer un candidat et le Code réformé stipule, d’une part, que les candidatures devront être déposées 75 jours avant le début du scrutin et que les cartes devront être données 45 jours avant. « Vous voyez cette contradiction ? pointe le député de PUR. Comment peut-on parrainer quelqu’un sans avoir reçu sa carte d’électeur ou carte nationale d’identité ? »

Optimisme
S’arrêtant sur la partie du nouveau Code relative aux élections législatives, Issa Sall souligne une « incohérence » relative au cas des candidats concourant pour le scrutin majoritaire. Il simule : « S’il me faut 10 000 électeurs pour gagner les élections, (avec le parrainage) on va m’en demander 100 000. Ce qui n’est pas normal. »

Le coordonnateur du PUR se dit optimiste quant à la recevabilité de leur recours et au verdict. Il croise les doigts : « Je pense que ce recours va passer. Ils ont utilisé beaucoup de ressources humaines. Ils ont fait beaucoup de pays dont le Cap-Vert et la Pologne, ils ne sont revenus avec rien. Ce qui fait que cette loi, surement ne va pas passer. Au moins pour une première fois, nous aurons gain de cause. »

Si la loi passe, Issa Sall est d’avis qu’elle ne pourra pas être appliquée. « Il y a eu parrainage au Sénégal mais ce ne sont pas les signatures qui étaient contrôlées c’était plutôt l’existence de l’électeur au niveau du fichier qui a été contrôlé. Cette fois ci, ils veulent s’attaquer aux signatures, mais ils ne pourront pas le faire », se rassure le député du PUR.

Après la révision constitution pour l’introduction du parrainage, l’opposition avait saisi le Conseil constitutionnel. Mais cette juridiction s’était déclarée incompétente.

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