Quand Serigne Mbaye Thiam vogue »¨ dans les mêmes eaux que Mansour Faye

On avait compris « » et fini par s’y résigner « » que pour le lobby de la « Saint-

Louisienne Des Eaux », il fallait absolument que la « Sénégalaise des Eaux

» fût boutée hors du périmètre d’affermage de l’eau potable en milieu urbain de notre pays.

Et ce au profit de la multinationale française Suez, descendante de la Lyonnaise des Eaux ! Un lobby gravitant autour du ministre Mansour Faye, maire de Saint-Louis qui, au nom du prix de la cola représenté par les bennes tasseuses offertes à sa ville, ne pouvait décemment pas laisser perdre ces vendeurs d’eau. Des marchands de flotte qui, heureux hasard, quelques mois après avoir offert ce cadeau sans penser à rien et de manière totalement désintéressée, ont appris que le Sénégal lançait un appel d’offres international concernant leur cœur de métier ! Autre heureux hasard, le ministre chargé de conduire le processus de ce marché qui les intéressait n’était autre que ce maire à qui ils avaient offert des bennes tasseuses. Un bienfait n’est jamais perdu, on le sait depuis la fable du lion et du rat de La Fontaine !

Autre acteur majeur : M. Charles Fall, Saint-louisien comme Mansour Faye qui, heureux hasard là aussi, l’a nommé à la tête de la société chargée de gérer le patrimoine de l’Etat dans le domaine hydraulique. Ce alors qu’il ne connaissait que dalle dans ce secteur. A ce titre, pour manifester sa reconnaissance à son bienfaiteur mais aussi pour témoigner sa gratitude à de généreux souteneurs de la bonne ville de Ndar, lui aussi, en tant que directeur général de la SONES, ne pouvait évidemment pas ne pas avoir un penchant pour SUEZ. Une multinationale qui, encore une fois, a eu la bonne idée d’offrir des bennes tasseuses à celui qui l’a nommé au poste liquide de SUEZ. Il a fait mieux puisque les représentants de la Sones étaient en quelque sorte les chevaux de Troie de SUEZ au sein de la commission d’évaluation des offres où ils ne cachaient même pas leur parti-pris. Et influencer les décisions en faveur du soumissionnaire pour lequel battait visiblement le coeur de leur alors ministre de tutelle. Et comme nous l’avions indiqué dans une de nos éditions, le gentil garçon qui vient apporter les plis contenant les offres de SUEZ aux réunions de la commission de dépouillement du fabuleux marché de gestion de l’eau en milieu urbain et périurbain dans notre pays pour les 15 prochaines années, ce garçon, c’est un hôtelier… de Saint- Louis où il tient un établissement dans lequel le ministre Mansour Faye a ses aises. Le monde est petit… Dans ces conditions, évidemment, pas étonnant que ce lobby ait poussé à la roue pour que le marché revienne à la Saint- Louisienne des Eaux, oups SUEZ ! Tout cela, on l’avait compris. Remettre en cause le choix d’un beau frère du Président ? Crime de lèse- majesté ! »¨Ce à quoi l’on ne s’attendait pas, en revanche, c’est que le remplaçant de Mansour Faye au ministère de l’Hydraulique se mette lui aussi à défendre bec et ongles le choix fait par son prédécesseur. Et s’approprie l’argumentaire de ce dernier là où, la moindre des choses qu’on était en droit d’attendre de lui, c’était de faire preuve d’un minimum de prudence. Mais il est vrai que celui qui a fait de lui un ministre, à savoir l’actuel président de la République, n’est autre que le beau-frère de M. Mansour Faye ! Difficile, dans ces conditions, de remettre en cause les choix de ce dernier.

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