Qui sont les candidats à la succession de Theresa May ?


Dix candidats sont officiellement en lice, lundi, pour prendre la place de Theresa May à la tête des Tories, et de facto du gouvernement au Royaume-Uni.

Qui succèdera à Theresa May ? Les candidats au poste de chef du Parti conservateur au Royaume-Uni ont déposé officiellement leurs candidatures, lundi 10 juin. Le successeur de la Première ministre sera choisi d’ici fin juillet. Dix prétendants sont sur les rangs, après le retrait de l’un d’eux. Tour d’horizon de chacun d’entre eux et de leurs stratégies sur le Brexit.

Boris Johnson

L’ancien maire de Londres fait figure de favori. Boris Johnson a été l’un des grands artisans de la victoire du Brexit au référendum de juin 2016. Sa position est ferme : il veut que le Royaume-Uni quitte l’UE le 31 octobre, accord renégocié ou pas.

Ancien ministre des Affaires étrangères de Theresa May, il n’a eu de cesse de critiquer sa stratégie dans les négociations avec Bruxelles, avant de quitter le gouvernement. L’élu de 54 ans menace de ne pas payer la facture du Brexit – un montant évalué entre 40 et 45 milliards d’euros – si l’UE n’accepte pas ses conditions.

Andrea Leadsom

Fervente avocate du Brexit, la ministre chargée des relations avec le Parlement a démissionné fin mai, en désaccord avec la stratégie de Theresa May. Andrea Leadsom veut quitter l’UE sans accord, espérant toutefois convenir de certains arrangements. Pour rappel, elle fut finaliste malheureuse dans la course au poste de chef du gouvernement en 2016.

Michael Gove

Ministre de l’Environnement et pourfendeur du plastique, cet eurosceptique de 51 ans a joué le rôle de caution pour les partisans du Brexit dans le gouvernement May. Si Bruxelles accepte de renégocier, il est prêt à demander un nouveau report du Brexit pour éviter une sortie sans accord le 31 octobre. Considéré comme l’un des favoris, il fait l’objet d’une polémique pour avoir admis avoir consommé de la cocaïne il y a vingt ans.

Esther Mcvey

Esther McVey défend une “rupture nette” avec l’Union européenne. Elle a démissionné en novembre 2018 de son poste de ministre du Travail dans le gouvernement de Theresa May, après s’être opposée à l’accord de retrait conclu le même mois entre la Première ministre et l’UE sur le Brexit.

Jeremy Hunt

Le ministre des Affaires étrangères, 52 ans, avait soutenu le maintien dans l’UE avant de changer d’avis, déçu par l’approche “arrogante” de Bruxelles dans les négociations. Si cet ancien homme d’affaires, parlant couramment le japonais, a dit qu’un “no deal était mieux que pas de Brexit”, il estime désormais que chercher à obtenir une sortie sans accord en octobre serait “un suicide politique” pour les conservateurs au pouvoir et pense pouvoir renégocier avec l’UE.

Rory Stewart

Ministre du Développement international, Rory Stewart, 46 ans, est un baroudeur qui a servi en Irak comme gouverneur-adjoint de la coalition après l’invasion américaine en 2003.

Sajid Javid

Nommé en 2018 à la tête du ministère de l’Intérieur, Sajid Javid, 49 ans, est un ancien banquier d’affaires, fils d’un chauffeur de bus pakistanais. Il s’était prononcé contre le Brexit au moment du référendum de juin 2016, mais défend désormais des positions eurosceptiques. Il est notamment soutenu par la populaire dirigeante du Parti conservateur en Écosse, Ruth Davidson.

Matt Hancock

Ancien économiste de la Banque d’Angleterre, le ministre de la Santé Matt Hancock, 40 ans, a d’abord été chargé du portefeuille du Numérique.

Dominic Raab

Nommé ministre du Brexit en juillet 2018, Dominic Raab a démissionné quatre mois plus tard, après s’être opposé à l’accord de Theresa May. Ancien avocat spécialisé en droit international, ce député ultra-libéral et eurosceptique de 45 ans est l’une des figures de la nouvelle garde des conservateurs.

Mark Harper

Ce député de 49 ans se targue d’être le seul candidat à ne pas avoir servi dans le gouvernement de Theresa May. Cet ancien responsable de la discipline parlementaire chez les Tories estime qu’il faut repousser la date du Brexit pour garantir une sortie avec accord. Toutefois, si ce report n’avait pas l’effet escompté, il serait prêt à un “no deal”.

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