Réunion du bureau politique, samedi prochain: La rencontre de tous les possibles

Les cadres du Parti socialistes vont se réunir samedi prochain pour se pencher sur les questions nationales et la vie de leur formation politique. Contexte oblige, les camarades de Tanor Dieng comptent aborder le nouvel attelage gouvernemental. Car, ils ont très tôt exprimé leur besoin d’avoir plus de ministres après le 2 avril dernier.


C’est la première fois, depuis la proclamation des résultats officiels par le Conseil constitutionnel de la présidentielle du 24 février dernier et confirmant la victoire de Macky Sall dès le premier tour devant les quatre autres candidats, que le Parti socialiste, l’un des alliés forts du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall tient son bureau politique. Cette rencontre est prévue le samedi 16 mars 2018 à la Maison du parti, Léopold Sédar Senghor, sous la présidence de son Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng. «Cette session, la 12ème du genre, portera sur la vie politique nationale, notamment les enseignements à tirer du scrutin présidentiel du 24 février 2019. Auparavant, le Bureau politique fera le point du processus de vente des cartes et de démarrage du renouvellement des instances de base, avant de dégager des perspectives d’activités à court et moyen termes», souligne le communiqué. Qui indique aussi que cette session qui est élargie aux Secrétaires généraux des coordinations, aux députés du parti, membres du Haut conseil des collectivités territoriales, du Conseil économique, social et environnemental, aux maires et présidents de Conseil départemental, donnera l’opportunité au Bureau politique de se prononcer sur les questions majeures d’actualité. Effectivement, sur ces dernières questions, les socialistes vont certainement aborder le deuxième mandat et la formation du nouveau gouvernement de Macky Sall après sa prestation de serment prévue le 2 avril prochain.
Le Ps semble avoir un appétit débordant, parce que dans la foulée de la publication des résultats, des caciques de cette formation sont vite montés au créneau pour espérer grossir leur quota dans le prochain attelage gouvernemental. C’est le professeur et maire de Yène Gorgui Ciss qui a ouvert le bal des réclamations. Il estime que sa formation politique mérite plus de ministres. «Cette fois-ci, je pense qu’il y aura des négociations pour que le Parti socialiste (Ps) ait plus de ministres. Quand nous soutenions Macky Sall en 2012, c’était sans condition. Même s’il est trop tôt de parler de quota de ministres, je pense que le moment est venu de négocier au plus haut niveau avec le président de la République», avait-il déclaré dans les colonnes du journal Le Quotidien, en marge d’une Assemblée générale de la section communale de Benno Bokk Yaakaar (Bby) à Yène pour célébrer la victoire de leur candidat. Ce parti politique, dans le dernier gouvernement, avait deux ministres en l’occurrence le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam et le ministre de l’Elevage Aminata Mbengue Ndiaye. Mais au début de la prise de fonction du Président Macky Sall avec Abdoul Mbaye comme Premier ministre, ils étaient trois. L’écologiste Aly Haidar qui avait hérité de l’Environnement complétait ce trio.
Pour les questions de l’heure, il y a aussi l’idée émise par l’ancienne porte-parole du Parti socialiste, Aïssata Tall Sall qui prône le couplage des Législatives et des Locales. Mais cette idée ne fait pas l’unanimité chez les socialistes. Porte-parole adjoint de la formation verte et maire de Ourossogui, Me Moussa Bocar Thiam a indiqué que ce n’est pas le moment de parler de ces élections. «Nous venons de boucler la Présidentielle qui a donné Macky Sall vainqueur. Et le Président sortant n’a même pas encore prêté serment pour son second mandat. De ce fait, il est inopportun de porter sur la place publique des débats par rapport aux élections futures», souligne le porte-parole adjoint du Ps qui participait jeudi à la réunion du Secrétariat exécutif national de son parti. Son camarade, Abdoulaye Willane, dans un entretien accordé au journal Le Quotidien, embouche la même trompette. Il souligne que c’est «une idée anti Macky…». Revenant sur le dialogue auquel a appelé Macky Sall, l’avocat, Me Thiam indique que c’est dans l’intérêt du Sénégal et il souligne qu’il est venu à son heure à quelques mois des élections locales.

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