A la Une: le verdict attendu dans l’affaire Khalifa Sall

Khalifa Sall lors de son procès à Dakar au Sénégal. 

« Délibéré aujourd’hui, Vendredi saint pour Khalifa », titre Walf en Une. La décision du tribunal de Dakar sera connue aujourd’hui, pour le maire de la capitale qui risque 7 ans de prison et une amende de 5,49 milliards de FCFA rappelle le quotidien sénégalais. 8 prévenus, en tout, jugés pour détournement et blanchiment présumés dans l’affaire dite de la Caisse d’avance. Les soupçons portent sur quelque 1,8 milliard de FCFA.

La décision du tribunal de Dakar sera donc connue aujourd’hui, SAUF prolongation de dernières minutes nuance Walf, qui nous explique qu’« à cause de la grève des greffiers qui risque de rendre non exécutoire le verdict, le Forum du justiciable invite le juge Malick Lamotte à renvoyer le délibéré jusqu’à ce que toutes les conditions soient réunies » nous apprend le journal. Il précise que le juriste Babacar Ba et ses collaborateurs s’inquiètent en effet de difficultés administratives en raison de la grève de 48 heures décrétée par le Sytjust, le syndicat des travailleurs de la justice. Et ils ne sont pas le seul, à quelques pages de là, on peut lire les mots de Jean Paul Dias, le secrétaire général du BCG, bloc des centristes Gaïndé, qui s’attend à ce que le délibéré ne soit pas prononcé aujourd’hui. « Nous devons nous donner le temps » dit-il en suggérant également de libérer Khalifa Sall pour que la pression baisse.

Seneweb.com livre pour sa part un retour complet sur les grandes dates, les étapes clés de ce procès. Et puis relaie l’interview d’El Hadji Barry Samara, professeur de droit pénal interviewé par le journal l’As. Selon lui, la grève des greffiers n’impactera pas le verdict, car « Même si les greffiers n’ont pas officié le jour du délibéré, ils ne pourront pas faire obstacle à la délivrance du jugement ou de la décision. Et S’ils le font, ils pourraient être poursuivis pour entrave au fonctionnement du système judiciaire », estime le professeur de droit…

Et puis il y a également les amis de Khalifa Sall

Le quotidien, de son côté, raconte que pendant ce temps les exclus du parti socialiste ont lancé officiellement hier leur mouvement baptisé, « Rassure ». Entendez : Rassemblement pour la solidarité et l’unité de la République. Son coordonnateur, Youssouph Mbow déclare, selon le quotidien, qu’ils ont choisi d’être des socialistes avec Khalifa pour l’aider à accéder à la magistrature suprême.

« C’est dire que la journée est charnière pour Khalifa Sall », estime ainsi le dlejy.com en Guinée. « Potentiel concurrent sérieux de Macky Sall dans l’optique de la joute électorale prévue dans un an, le maire de Dakar, devra tout d’abord franchir l’obstacle de la sentence, des plus décisifs. S’il triomphe de la bataille judiciaire, poursuit le djelyy, il sortira de la prison plus héros que jamais. Mais si c’est l’Etat sénégalais qui l’emporte, c’en sera pratiquement terminé d’une carrière politique qui demeurait prometteuse. » Le djely qui a également une pensée pour les magistrats : « Comment rendre justice dans un dossier tout aussi politisé que médiatisé ? Entre l’impérieuse nécessité de dire le droit et les préjugés défavorables de l’opinion publique, la tâche qui attend les juges parait périlleuse. »

« En Côte d’Ivoire, le président du Sénat sera connu le 5 avril »

Oui c’est d’ailleurs le Titre qu’affiche en Une Fraternité Matin. « C’est l’une des principales informations émanant du Conseil des ministres présidé hier par Alassane Ouattara au palais présidentiel introduit le journal ivoirien avant de rapporter que Les 66 sénateurs élus procèderont à l’élection de leur président le 5 avril. Et c’est à Yamoussoukro que la deuxième chambre du parlement ivoirien entrera en fonction, ça sera le 10 avril. Fraternité Matin relaie ensuite les propos du porte-parole du gouvernement Bruno Nabagné Koné selon qui les 33 autres sénateurs devant composer l’institution seront nommés plus tard par Alassane Ouattara au regard des dispositions constitutionnelles.

L’intelligent d’Abidjan revient également sur cette annonce, en soulignant que les résultats définis de cette élection seront connus le 4 avril, au terme de la période de contentieux. L’intelligent d’Abidjan souligne également que Bruno Nabagné Koné est revenu sur la question de la Commission électorale, contestée par l’opposition. Commission qui a été composée sur un consensus et à qui l’on doit faire confiance d’après le porte-parole du gouvernement.

En Egypte, le président Abdel Fattah Al Sissi en passe d’être réélu

“Sissi réélue, mais dans une quasi-indifférence” titre L’Orient le Jour. C’est une élection présidentielle qui n’aura provoqué aucun suspense précis le journal. Avec 92 % des voix, selon les premières estimations publiées hier par la presse d’État égyptienne, et aux termes d’une campagne présidentielle mouvementée, surtout du côté des candidats concurrents de Abdel Fattah el-Sissi, le président égyptien est assuré d’être réélu pour un second mandat. Mais, derrière ce score élevé, le scrutin n’aura mobilisé, entre le 26 et le 28 mars, que 41,5 % des inscrits, soit moins qu’en 2014.

“Le seul adversaire qu’aura eu le président sortant, en en effet c’est le taux de participation” analyse lui aussi le pays au Burkina Faso. car le résultat du scrutin était connu d’avance, développe-t-il. En effet, le maréchal Al-Sissi aura travaillé à écarter tous les candidats d’envergure. Conséquence, il s’est retrouvé face à un seul candidat qui, qui plus est, est son admirateur. Autant dire qu’il s’est fait accompagner par un candidat “motard” tranche le Pays… qui s’interroge ensuite : “Maintenant qu’il a empoigné son ‘naam’ (pouvoir) avec peu d’élégance, que fera Al Sissi de sa victoire ?” Et Le Pays répond d’emblée en quise de conclusion. “Lui qui bénéficie de la complicité passive des Occidentaux, risque de jouer à l’autruche comme il l’a toujours fait. Il y a fort à parier que sa préoccupation première risque de porter plus sur la traque des Frères musulmans que sur l’amélioration des conditions de vie des Egyptiens.”