REVUE DE PRESSE AFRIQUE À « la Une », peur sur la Tunisie

Alors qu’un double attentat terroriste était perpétré à Tunis, le président Béji Caïd Essebsi a été hospitalisé. Son état de santé « s’est amélioré », affirme le quotidien tunisien La Presse, sur la foi d’un message que le fils du chef de l’Etat a posté hier sur un réseau social. Après avoir été admis hier matin à l’hôpital militaire de Tunis, suite à un « malaise aigu », selon un communiqué de la présidence de la République, cette dernière a affirmé ensuite que son état était « stationnaire », rapporte encore La Presse.

« Non, le président tunisien n’est pas mort, assure son conseiller », lance L’Internaute. Ce site Internet le souligne « face aux rumeurs en ligne – certaines évoquent même un décès -, les conseillers de Béji Caïd Essebsi veulent rassurer. “L’état de santé du Président Beji Caïd Essebsi est stationnaire”, a (ainsi) affirmé son conseiller en communication (…) sur Twitter, et demandé aux internautes de ne pas se laisser “induire en erreur” par de fausses informations », ajoute L’Internaute.

Mais comme le rappelle, en France, le journal Libération Béji Caïd Essebsi est « le plus vieux chef d’Etat démocratiquement élu de la planète ».

Et ce, d’autant que cette incertitude sur l’état de santé du président tunisien intervient au lendemain du double attentat suicide à Tunis et qui a été revendiqué par Daech.

Le premier a eu lieu sur l’avenue Habib Bourguiba, l’une des grandes artères de la ville et « une zone pourtant extrêmement sécurisée », signale le correspondant du journal belge Le Soir.

Un kamikaze s’est fait exploser à proximité d’une voiture de police, tuant un agent, en blessant un autre et trois passants. « Moins de trente minutes plus tard, un deuxième terroriste a visé un bâtiment de la police, blessant quatre agents », rapporte Courrier International.

De son côté, le site tunisien Kapitalis affirme par ailleurs que « la vie a repris son cours normal au centre-ville de Tunis », décrivant des citoyens attablés aux terrasses des cafés », comme « un pied de nez aux terroristes ».

Bédié bucheronne la CEI

En Côte d’Ivoire, c’est un Henri Konan Bédié tout feu, tout flammes qui a dirigé hier le premier bureau politique annuel du PDCI, le parti qu’il préside. Une rentrée remarquée. Tout sourire, bras en « V », Henri Aimé Konan Bédié apparaît en pages intérieurs de L’Intelligent d’Abidjan. Lequel quotidien se borne à rapporter le verbatim des propos de l’ex-président ivoirien, hier, au siège du PDCI à Cocody, commune d’Abidjan, ainsi que la motion de « soutien » et « d’encouragement » qu’il a reçue du bureau politique du parti fondé par le « père de la Nation », Félix Houphouët-Boigny.

Mais à la tribune du PDCI, l’ex-président ivoirien n’a pas mâché ses mots pour réclamer une réforme en profondeur de la CEI, la Commission électorale indépendante. Henri Konan Bédié a ainsi dénoncé l’absence réelle de concertation sur la réforme de la CEI.

Et ce matin, le journal gouvernemental Fraternité Matin le relève, le président Bédié a demandé « un cadre de concertation élargi avec les partis politiques significatifs, sans exclusive », pour une réforme qu’il veut « profonde » de la CEI « telle que recommandée par la Cour africaine des droits de l’homme », ce qui passe, selon le président du PDCI, par l’exclusion, de la CEI, des « représentants de l’administration publique », mais aussi de ceux « des institutions républicaines » ou des « confessions religieuses », rapporte encore Frat Mat, Henri Konan Bédié appelant aussi de ses vœux au « désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement des armes en Côte d’Ivoire ».

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.