REVUE DE PRESSE FRANÇAISE A la Une: le Salon de l’agriculture à l’heure du regain

Bienvenue à la ferme ! Le Salon de l’agriculture à Paris (avec un « S » majuscule), c’est tout à la fois le rendez-vous des dirigeants et du grand public. Capital pour l’économie française, ce secteur se porte mieux. À la notable exception du secteur du sucre, qui va mal, « le redressement de la plupart des productions est incontestable », pointe en Une le journal Les Echos. Toutefois, si la France est le premier producteur agricole européen, le taux d’endettement des exploitations nationales est le « plus fort en Europe, et ressort comme marqueur de fragilité », souligne le quotidien économique.

Fragiles, donc, les agriculteurs français, mais aussi et surtout adulés. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info, 85 % des Français ont d’eux une « bonne opinion ». Mais « après le Salon… », que va devenir le métier de paysan ? « Une fois le grand bal médiatique achevé, le carrosse retourne à l’état de citrouille, les cochers se font souris, les laquais lézards et les agriculteurs redeviennent ces pollueurs accros aux subventions, ces bourreaux d’animaux que caricaturent les écolos », formule Le Figaro.

C’est en effet un paradoxe, les agriculteurs sont tantôt aimés, tantôt détestés, soupire L’Opinion: « nous sommes des enfants gâtés de l’agriculture et nous ne connaissons pas notre chance ». La France est en effet réputée pour son blé mais aussi pour ses produits « à forte valeur ajoutée », tels que vins et spiritueux, préparations culinaires, fromages, le tout esquissant une image « d’excellence ».

Seulement voilà, complète La Croix, « des missions contradictoires sont demandées (aux agriculteurs) par les pouvoirs publics, les distributeurs, les citoyens et les consommateurs. Nourrir la population, entretenir les espaces ruraux, préserver la biodiversité, améliorer la balance commerciale, entretenir une offre variée et bon marché… Cette diversité des attentes n’est pas simple à gérer », euphémise le quotidien catholique.

D’autant que le monde paysan continue de s’interroger sur son devenir car le budget de la PAC, la politique agricole commune de l’Europe « ne sera probablement pas à la hausse » prévient le journal La Croix, de nombreux pays membres voulant que l’UE « privilégie d’autres secteurs économiques ». Comme l’anticipe le quotidien catholique, la France devra « continuer à se battre pour protéger son modèle agricole à taille humaine ».

Ascoval, le fiasco de Xavier Bertrand

C’est en revanche un vrai coup dur que vient de recevoir le modèle industriel français : le sauvetage de l’aciérie Ascoval, dans le nord de la France, tourne au naufrage. C’est même un « coup de tonnerre », lance le quotidien Les Echos. Comme l’avait révélé auparavant Le Figaro, le repreneur désigné il y a deux mois, après avoir promis de le faire, la société Altifort, a échoué à réunir les 35 millions d’euros nécessaires pour sauver cette aciérie qui emploie 281 salariés.

Étant rappelé que, dans cette tentative de sauvetage, les pouvoirs publics se sont activement mobilisés, à commencer par Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, Le Figaro bucheronne ce matin que la « détermination publique ne fait pas un projet industriel. Et elle peut faire des dégâts, quand elle verse dans le cynisme ». Et ce quotidien le martèle, « le volontarisme ne doit pas être un angélisme ». Cruel !

Fabien Clain dans le viseur

Le Français Fabien Clain, l’un des responsables de la propagande de l’Etat islamique, aurait été tué par un drone en Syrie. Son frère Jean-Michel aurait, lui, été grièvement blessé. « Pour l’heure, il n’y a pas de confirmation officielle. Des vérifications sont en cours », indique au Figaro une source française proche du dossier.

« Les autorités françaises – Élysée, Intérieur, Affaires étrangères – ainsi que les services de renseignement, refusaient toujours hier soir de se prononcer officiellement sur le devenir des frères Clain », note également le journal Le Parisien.

Précautions dont ne s’embarrasse pas le moins du monde le quotidien Libération. Lequel clame que « la voix des attentats du 13 novembre est morte », et avec lui, c’est une des « pages les plus noires du jihad français (qui) se referme ».

L’Huma, le dernier combat

Un quotidien historique se bat pour sa survie, le journal communiste L’Humanité. « Le plein d’humanité », lance en Une L’Huma, qui organise aujourd’hui une soirée de mobilisation à Montreuil-sous-Bois, près de Paris, pour tenter de sauver ce journal fondé par Jean Jaurès. Laquelle soirée sera, justement, doublée d’une autre réunion à Carmaux, dans le sud de la France, là-même où Jaurès fut député.

Plus d’abonné au numéro que vous avez demandé

Mais il n’y a pas que L’Huma: pour l’annuaire papier du téléphone en France, le fameux « Bottin », c’est bel et bien terminé. C’est confirmé, et c’est Le Parisien qui l’annonce, « les derniers exemplaires de l’annuaire papier des Pages blanches, contenant les coordonnées des particuliers, seront livrés en décembre. Les Pages jaunes, qui réunissent celles des professionnels, seront définitivement débranchées en décembre 2020 ». Comme le rappelle avec nostalgie ce quotidien, « c’est une aventure de plus d’un siècle qui s’achève, entamée en 1880 » en France par « un certain… Sébastien Bottin ». Ainsi passe la gloire du monde…

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