REVUE DE PRESSE FRANÇAISE A la Une: un poison à l’école

C’est la Une de Libération ce matin et ce poison c’est l’amiante… En effet, pointe le journal, « nombre d’établissements scolaires contiennent encore ce matériau cancérogène interdit en France depuis 1997. Avec le vieillissement du bâti, la menace grandit. Parents et enseignants se heurtent à l’inaction des pouvoirs publics. […] On peut trouver de l’amiante, précise Libération, derrière les murs, dans les faux plafonds, le long des tuyauteries ou dans la colle des dalles des sols. […] Or, tant que l’amiante est calfeutré, tout va bien, mais il suffit d’un simple trou dans un mur pour que ce matériau déploie toute sa nocivité. Les enfants, les ados, les profs sont donc en première ligne. Beaucoup ont réclamé des comptes aux autorités compétentes, mais lesquelles ?, s’exclame le journal. La ville ? Le département ? La région ? L’Etat ? C’est un vrai casse-tête, chacun refilant la patate chaude à l’autre. D’autant que le désamiantage a un coût que bon nombre de collectivités ne peuvent assumer. Alors, que faire ? Le dos rond et on attend que ça passe ? Meurtrier, soupire Libération. La première vraie mesure, préconise le journal, serait de commander un recensement national des établissements scolaires contenant de l’amiante. On ne comprend même pas que cela n’existe pas. Ou alors on a peur de comprendre pourquoi, s’il existe, il n’est pas rendu public. Combien de morts faudra-t-il pour que l’on prenne enfin ce chantier au sérieux ? »

Christophe Castaner sur la sellette

« Le tir de barrage ne s’est pas fait attendre, relève Le Figaro. Depuis le regain de violences constaté samedi à Paris, en marge des manifestations des gilets jaunes, l’exécutif a désigné la préfecture de police de Paris et l’ensemble de la chaîne de commandement comme responsables de tous les manquements. En coulisses, une autre cible essuie pourtant de vives critiques, pointe Le Figaro. Il s’agit de Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, dont l’autorité et la légitimité sont remises en question par l’opposition. À tel point que beaucoup, à gauche comme à droite, réclament désormais sa démission. »

« Voilà donc le premier flic de France reprochant à la haute hiérarchie de ne pas avoir appliqué les consignes transmises !, s’exclame Le Républicain Lorrain. Après 18 semaines d’insurrection jaune, l’aveu passe mal. Trop répressif pour les uns, trop laxiste pour les autres, sa gestion à géométrie variable du maintien de l’ordre irrite d’autant plus que droite et gauche en font désormais le maillon faible de la macronie. »

En fait, analyse La Charente Libre, « la mission de Castaner est prioritairement de mettre en scène la reprise en main musclée de l’État après l’acte 18 suicidaire des Gilets jaunes qui a livré un argumentaire inespéré en faveur du projet de loi anticasseurs en examen au Conseil constitutionnel. Pour Emmanuel Macron en pleines prolongations du Grand débat, Christophe Castaner reste bien plus utile dans le costume quelque peu fripé de “premier flic de France” que dans celui d’une victime expiatoire, contraint de quitter la Place Beauvau quelques mois après le départ de Gérard Collomb. »

Les « meilleurs » lycées de France

Enfin, le classement des lycées établi comme chaque année par Le Parisien…

Le Parisien qui a sa propre méthode d’évaluation : une méthode qui met en avant, non pas simplement le taux de réussite au bac, mais aussi la capacité des établissements à faire progresser les élèves, notamment par le biais du nombre d’élèves présents en seconde et qui sont toujours là au moment du bac.

Alors, les lycées prestigieux, qui trient et éliminent les moins bons, on ne les trouvera pas dans ce classement du Parisien. Pour la deuxième année consécutive, c’est le lycée Alfred-Nobel, à Clichy-sous-Bois (en Seine-Saint-Denis), qui est en tête suivi de Simone Weil à Dijon, de Louise Michel à Bobigny et du Lycée de Balagne, à L’Ile-Rousse, en Corse.

Commentaire du Parisien : « ce palmarès est la preuve que l’ascenseur social fonctionne encore dans notre pays, qu’il est possible de casser les barrières autrement qu’à coups de gueule et de pavés. »

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