Suppression du poste de PM: Me Moussa Sall dévoile ce à quoi Macky Sall anticipe

Dans un entretien accordé au Journal L’Observateur, l’avocat à la Cour, Me Moussa Sall, qui réussi  à sortir des « griffes » de la justice, l’imam Alioune Ndao et récemment l’élève Saer Kébé, tous les deux poursuivis pour « apologie du terrorisme », a dévoilé les secrets du président Macky Sall, quant à sa volonté de supprimer le poste de Premier ministre. 

« Au-delà de la question de l’efficacité qui est recherchée, qui peut être vraie, il est possible que l’existence du poste de Premier ministre, dans le fonctionnement de l’Etat où les choses ne passent pas correctement, puisse être interprétée parfois comme un goulot d’étranglements pour faire avancer certains dossiers », a dit d’emblée l’avocat. 

« Mais dans la rigueur des principes, cela ne devrait pas être le cas. Partout, d’ailleurs, il y a des Premiers ministres et cela se passe bien et on est à l’ère du digital, je ne vois pas de problème. Si (Macky Sall) estime qu’il y a des goulots d’étranglements, ils sont mieux à apprécier cette situation », ajoute-t-il. 

Me Sall dit penser plutôt à un “calcul politique” avant de justifier sa thèse. « Il y aura des élections législatives à mi-mandat, le chef de l’Etat est élu pour 5 ans. Il se dit : si l’on laisse le régime politique comme tel, il peut y avoir un changement de majorité. A mi-mandat, ça posera un problème », explique-t-il. 

Dans ce cas, selon l’avocat, « on va chercher un Premier ministre ailleurs, si effectivement la coalition au pouvoir n’a pas de majorité. A partir de ce moment, il ne pourra plus dérouler correctement son programme. C’est pourquoi il anticipe ». 

Par ailleurs, Me Moussa Sall a affirmé que le président Macky Sall est un “fin homme politique” qui analyse froidement les situations. Il anticipe, car il ne voudrait pas avoir de surprise en cour de mandat. 

« Cette réforme n’a jamais fait l’objet d’un débat, même durant l’élection présidentielle, il n’en avait pas parlé et pourtant c’est une question cruciale. On ne peut pas se lever un jour et prendre cette décision aussi importante, dès lors que le régime est présidentiel », conclut-il.

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