Tambacounda: plus d’une demi-tonne de faux médicaments incinérés par les autorités.
La lutte contre le trafic et la vente illicite de faux médicaments ne connaitra pas de sitôt un répit à Tambacounda. Après la cinquantaine de kilogrammes saisie il y’a moins de trois semaines avec plus dune dizaine de personnes interpellées, voilà que ce mercredi dans la matinée, les autorités locales avec le gouverneur de la région en tête, ont procédé à l’incinération de plus d’une demi tonne de faux médicaments, fruit des différentes interventions des forces de défense et de sécurité dans le cadre de cette lutte.
Le trafic de faux médicaments vendus dans la rue continue d’avoir toujours pignon sur rue dans la région. En atteste les importantes saisies opérées par les différents éléments des forces de défense et de sécurité. Rien que ce mercredi, plus de 500kg de faux médicaments sont incinérés dans la brousse, en présence des autorités locales. Il s’agit de médicaments nuisibles à la santé des populations, surtout les corticoïdes, regrette le président de l’ordre des pharmaciens dans la commune qui s’est dit atterré par le phénomène. Selon le De Babacar Diop, il faut une criminalisation du trafic illicite de faux médicaments. C’est seulement ce qui pourra dissuader les délinquants, fulmine le pharmacien, outré par la forte quantité de ces produits toxiques. A l’en croire toujours, ces produits sont de vrais poisons quant on sait qu’au delà même de leurs origines, ils sont mal conservés et très mal entretenus et cela les rend plus toxiques et davantage nuisibles à la santé des populations. Mieux, expliquera le Dr Diop, ces produits, exposés à une certaine température, deviennent du poison très nuisible. Ils peuvent même libérer ce que l’on appelle dans le jargon médical, des radicaux libres, généralement à l’origine de beaucoup de cancers et autres insuffisances rénales, se désole le pharmacien qui en appelle à la retenue des populations. Poursuivant, il dit appeler à la coopération des populations pour mieux faire face au phénomène et aux délinquants. Toutefois, soutient-il, il y’a dans le lot, des comprimés tels les (CaC1000, l’effaralgan, etc ) qui ne sont pas de faux médicaments. Seulement l’on ne connaît pas leurs origines et leur état de conservation. Celui qui veut se procurer des médicaments n’a qu’à se rendre dans les officines ou dans les structures de santé, conseille le spécialiste. Demba Traoré, procureur de la république près le tribunal de grande instance dira féliciter les différents éléments des forces de défense et de sécurité pour le travail remarquable abattu dans la lutte contre ce fléau. Déjà, informe-t-il, plusieurs dizaines de personnes ont maille a pâtir avec la justice pour ces délits. De son côté, promet le parquetier en chef, la justice fera son travail et que les contrevenants seront sanctionnés à la mesure de la faute commise.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /