Thiès : Guerre de tranchées entre responsables de Rewmi

A quelques mois de la présidentielle de 2019, le feu couve dans le parti de Idrissa Seck. Et pour cause, le Conseil départemental de Thiès est condamné par le tribunal du travail pour licenciement abusif d’un responsable de Rewmi qui n’est personne d’autre que le chef de cabinet du président dudit Conseil, Idrissa Seck.

Le torchon brûle entre responsables du parti Rewmi d’Idrissa Seck. Au cœur du problème se trouvent le vice-président du Conseil départemental de Thiès et le chef de cabinet du président dudit conseil. Ousseynou Guèye est en bisbilles avec le vice-président du Conseil départemental de Thiès, Yankoba Diattara pour une histoire de licenciement abusif. Idrissa Seck qui voulait gérer, pourtant, l’affaire dans la plus grande discrétion avait instruit son bras droit à réhabiliter son chef de cabinet et de lui payer ses émoluments. Mais rien. De guerre lasse, Ousseynou Guèye a, par la suite, introduit un recours hiérarchique adressé au président du Conseil départemental de Thiès pour servir une mise en demeure. Là également, c’est silence radio car il n’y a pas eu de réaction du président du Conseil départemental Idrissa Seck dont le vice-président Yankhoba Diattara est le délégataire de signature.

Les instructions données par le président du Conseil départemental à son bras droit n’ayant pas été suivies, l’affaire a finalement atterri au tribunal. Le tribunal du Travail qui a rendu son jugement dans l’arrêt N° 146 du 25 juin 2018 a condamné le Conseil départemental de Thiès. Statuant publiquement et contradictoirement en matière sociale et en premier ressort dit et juge que les parties étaient liées par un contrat de travail à durée indéterminée. Dit et juge que le licenciement d’Ousseynou Guèye est abusif. Le tribunal a, à ce titre, condamné le Conseil départemental à lui payer la somme de 1 million 500 mille Frs Cfa à titre de dommages et intérêts et a ordonné l’exécution provisoire du jugement jusqu’à hauteur de 720 mille FCfa. Le Conseil départemental de Thiès étant une collectivité locale, l’exécution forcée ne peut prospérer.

Pour rentrer dans ses fonds, Ousseynou Guèye a adressé un courrier au préfet de Thiès pour l’application des dispositions de la loi 2013 – 10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités locales et Code des obligations civiles et commerciales en inscrivant cette créance sur le budget du Conseil départemental de Thiès.

Dans le procès verbal exploité par WalfQuotidien, le demandeur (Ousseynou Guèye) a soutenu, dans ses écritures qu’il a été recruté le 1er juin 2016 en qualité de chef de cabinet du Conseil départemental de Thiès suivant un contrat de prestation de service. Son salaire a été suspendu le 4 janvier 2017 avant d’être régularisé au mois de septembre 2017. Il a également informé que son employeur lui doit 8 mois de salaires et lui a signifié la rupture de son contrat de travail. Il a fait valoir que cette rupture des relations de travail est un licenciement abusif en sollicitant la requalification de son contrat en contrat de travail à durée indéterminée. Il a aussi affirmé qu’en tant que chef de cabinet, il recevait des ordres et des directives qu’il exécutait et que le lien de subordination ne peut dès lors être contesté. En outre, il a soutenu que l’abandon de poste allégué par le défendeur ne saurait être retenu à son encontre en ce qu’il ne peut être justifié. La partie adverse, représentée par Me Lopy a soutenu avoir conclu avec le défendeur un contrat de prestation de service d’une durée d’un an renouvelable à compter du 1er juin 2016. Il a également informé que de janvier à mai 2017, Ousseynou Guèye a abandonné son poste de travail. Ce qui justifie la suspension de son salaire. (Walf-groupe)

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