Trois plaintes actuellement déposées devant le Tribunal arbitral du sport de Lausanne contre la Confédération africaine de football.

Trois plaintes actuellement déposées devant le Tribunal arbitral du sport de Lausanne contre la Confédération africaine de football.

Si le gouvernement camerounais et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) se contentent de respecter la décision de l’instance continentale, se consolant de la promesse d’organiser la CAN 2021 initialement attribuée à la Côte d’ivoire, l’Acfac rame désormais à contre-courant. Les clubs de football amateur ont saisi le Tribunal arbitral du Sport (TAS), le 7 décembre 2018 pour contester la décision du Comité exécutif de la CAF.

« Le bureau exécutif de l’Acfac a décidé à l’unanimité des membres présents et représentés, de confirmer l’appel déposé au Tribunal arbitral du Sport le 07 décembre 2018 en contestation des décisions du comité exécutif de la CAF du 20 juillet 2017 (passage de 16 à 24 équipe participantes) et du 30 novembre 2018 (retrait de la CAN 2019 au Cameroun)», indique le communiqué de l’association. « Cette initiative vise uniquement à permettre au Cameroun de récupérer l’organisation de la CAN 2019 et en cas de besoin, un calendrier exceptionnellement aménagé, dans la mesure où pendant deux ans, la CAF a empêché à la Fecafoot de fonctionner normalement en maintenant à sa tête un exécutif sans mandat, avant de modifier de manière arbitraire et unilatérale le nombre d’équipes participantes à la CAN 2019 avec toutes les conséquences engendrées sur les plan infrastructurel et organisationnel », explique le communiqué.

Dans la foulée du retrait de l’organisation de la CAN au Cameroun, la CAF avait précisé que les Lions indomptables n’étaient plus qualifiés d’office. Le champion d’Afrique en titre qui prend part aux éliminatoires dans le groupe B, devra désormais obtenir au moins un point le 22 mars 2019 à Yaoundé, face aux Comores, pour ne pas louper la phase finale et rejoindre les Lions de l’Atlas déjà qualifiés. Sauf que le Comores ne voient pas les choses ainsi. La Fédération de football des Comores a saisi d’abord la CAF pour lui demander des éclaircissements sur l’article 92 du règlement de la CAN.

Lequel stipule qu’ « un pays qui se désiste ou se voit retirer l’organisation de la compétition moins d’un an avant le début de la phase finale ne peut participer à l’édition concernée, ni aux deux suivantes. L’info claire et nette. Et devra payer une amende de 500 000 dollars». La CAF à la suite de cette demande comorienne a simplement fait d’expliquer que «ce serait injuste d’appliquer le principe de la double peine au Cameroun, dont personne n’ignore au sein des instances», a lancé Ahmad Ahmad. Une réponse qui a vite fait de courroucer les dirigeants comoriens qui ont déposé une plainte au TAS, le 11 décembre 2018.

Dans les usages, la décision de retirer la compétition au pays organisateur ne peut intervenir qu’à 3 mois du coup d’envoi, date prévue pour la rétrocession des infrastructures à la CAF. Or pour le cas du Cameroun, le couperet est tombé 7 mois avant. Un vice de forme qui fait dire à Abdouraman Hamadou, le président de l’Etoile filante de Garoua que : « le Cameroun a la possibilité de faire reculer la CAF et conserver la CAN ».

D’ailleurs, l’attitude du gouvernement camerounais à la suite de ce retrait montre à suffisance le désarroi et surtout la détermination de contrarier la CAF. « Face à cette injustice flagrante, le gouvernement demande au peuple camerounais de garder toute sa sérénité et de ne pas céder à la tentation des polémiques stériles. Le Cameroun le prouvera à la face du monde en poursuivant avec la même détermination, la construction de ces belles infrastructures et en les achevant à bonne date», avait avancé, Issa Tchiroma, le ministre de la Communication de l’époque. Comme pour dire que tout n’est pas fini..

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