Trump s’emporte devant les caméras et fait une promesse qui risque de lui coûter cher

Trump s’emporte devant les caméras et fait une promesse qui risque de lui coûter cher

ÉTATS-UNIS – Le mur à la frontière du Mexique promis par Donald Trump a donné lieu ce mardi 11 décembre à des échanges très tendus, en présence des journalistes, entre le président américain et les leaders démocrates du Congrès (à voir dans la vidéo en tête d’article). « Il n’y a pas de sécurité aux frontières sans le mur! »: assis sur le bord de sa chaise, Donald Trump se crispe, s’échauffe, brandit ses fiches. Installés sur les canapés beiges disposés de part et d’autre, ses deux invités du jour écoutent. A sa gauche, Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat. A sa droite, Nancy Pelosi, qui devrait prendre en janvier la tête de la Chambre des représentants. « C’est un sujet difficile (…). Nous n’aurons probablement pas d’accord aujourd’hui », lance le magnat de l’immobilier, en présence d’un petit groupe de journalistes, lors de cette rencontre marquant le début des négociations sur la loi budgétaire qui doit être adoptée d’ici le 21 décembre. Menaçant d’aller jusqu’au « shutdown » (paralysie de certaines administrations) si les démocrates refusent de voter le financement de son emblématique promesse de campagne, Donald Trump dénonce le danger que représentent selon lui les « caravanes » de réfugiés qui tentent de pénétrer aux États-Unis. Nancy Pelosi rappelle la position des démocrates: pas un dollar pour le mur. Puis appelle à des négociations constructives, mettant en garde contre ce qu’elle appelle un « Trump shutdown ». « Un quoi? », interrompt le président américain, visiblement piqué au vif. « Je ne pense pas que nous devrions avoir un débat devant les journalistes », lance-t-elle quelques minutes plus tard. « Les élections ont des conséquences monsieur le président » « Ce n’est pas une mauvaise chose, Nancy, cela s’appelle la transparence… », réplique le président américain avec ironie. « Les élections ont des conséquences monsieur le président », tacle un peu plus tard Chuck Schumer, évoquant la récente victoire de sa famille politique à la Chambre des représentants. « Oui, oui et c’est pourquoi le pays va aussi bien », rétorque le président américain, évoquant sa propre élection en 2016. Visage impassible comme à son habitude, le vice-président Mike Pence a assisté à ce surprenant échange sans prononcer un mot. Cette rencontre marquait le début d’âpres tractations sur la loi budgétaire qui doit être adoptée d’ici le 21 décembre. Un échec des négociations entraînerait un « shutdown » partiel à la veille des fêtes de fin d’année, c’est-à-dire la paralysie de certaines administrations. Les républicains dominent pour l’instant le Congrès. Mais toute loi budgétaire doit être adoptée par 60 voix sur 100 au Sénat, où ils ne disposent que de 51 sièges. Et à partir du 3 janvier, les démocrates reprendront le contrôle de la Chambre des représentants. Un contexte qui ne les motive pas à céder sur les demandes du président républicain. Les démocrates proposent de débloquer une enveloppe de 1,6 milliard de dollars pour la sécurité aux frontières, mais ils ont été très clairs: pas question d’utiliser ces fonds pour financer le « mur » promis par Donald Trump en campagne. Auteur: AFP – Huffingtonpost.fr
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