UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT LOUIS: UNE ANNEE, MILLE INTERROGATIONS !

L’année académique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis est-elle invalide ou blanche ? Entre la suspension des cours dans certaines UFR, en plus de ne pas accueillir des nouveaux bacheliers, alors que d’autres acceptent d’en prendre, et la poursuite des enseignements dans d’autres départements académiques, l’université de «Sanar» présente désormais un calendrier à mille interrogations. L’objectif ultime de ce chamboulement qui est la conséquence d’une longue grève des enseignants et des étudiants, est d’être à jour, en octobre 2019.

Année blanche ou année invalide ? A quoi se fier finalement pour qualifier l’année académique à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis ? Ces deux terminologies utilisées risquent d’envenimer une situation très fragile, d’où le retour au calme exprimé par tous les acteurs. Alors, que peut-on retenir pour la reprise des enseignements ? Doit-on dire que l’année est invalide ou blanche à l’UGB ? Ce qui signifierait une invalidation des enseignements, dont les conséquences diffèrent.
En effet, quand une année est invalide, les étudiants passants redoublent leur année et ceux qui sont en position de cartouche sont exclus. Dans le cas d’une année blanche, c’est le statu quo: tout le monde reprend. Mais, il n’y a aucune répercussion sur le cycle. Celui qui est en première année par exemple reprend l’année sans être un redoublant, de même que le cartouchard. La situation à l’université de «Sanar» semble épouser cette deuxième thèse.

Pédagogiquement parlant, l’année est blanche à l’université, dans la mesure où certaines Unités de formation et de recherche (UFR) ont décidé de suspendre les cours pour revenir en octobre 2018 et recommencer enfin les enseignements. En plus de cette décision entérinée par l’Assemblée de l’université (AU), certaines UFR ont décidé de ne pas répondre favorablement à l’orientation des nouveaux bacheliers. Ce sont les UFR Civilisations, Religions, Arts et Communication (CRAC), Sciences Appliquées et technologies (SAT), Sciences économique et de Gestion (SEG), Sciences juridiques et Politiques (SJP), Sciences Agronomiques de l’Aquaculture et des Technologies alimentaires (S2ATA), Sciences de l’Education, de la formation et du Sport (SEFS).

Seules deux UFR, notamment Sciences de la santé (2S), Lettres et Sciences humaines (LSH) et l’Institut Polytechnique de Saint-Louis (IPSL) ont décidé d’accueillir de nouveaux bacheliers pour l’exercice 2018/2019. L’UFR LSH va réduire le nombre de bacheliers pour le prochain exercice.

Dans cette situation alambiquée, il faut retenir que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) va prendre des mesures d’accompagnement idoines, sans porter préjudice aux étudiants. Mary Teuw Niane avait donné des assurances aux acteurs de l’UGB, à l’occasion d’une réunion, de permettre aux étudiants de conserver leurs bourses et autres œuvres sociales.

La reprise des activités pédagogiques qui sont au ralenti sur l’ensemble des Unités de formation et de recherches (UFR), semble être un autre défi. Les autorités rectorales invitent les responsables d’UFR à respecter les engagements pris pour une année normale. Tout comme la section locale du Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) qui invite ses camarades à prendre leurs responsabilités sur la posture à adopter.

«La communauté universitaire est consciente de ces enjeux. Tout le monde regarde dans la même direction. Les enseignants et autres acteurs sont animés par la même volonté de sortir l’université de ses difficultés. Ce sont des moments difficiles que nous vivons. Je pense que nous allons sortir de ces difficultés», avait déclaré le recteur de l’UGB, Ousmane Thiaré.

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