Venezuela : l’Europe dénonce des irrégularités dans la réélection de Maduro

L’Union européenne a dénoncé les nombreuses irrégularités signalées lors de l’élection présidentielle au Venezuela remportée par Nicolas Maduro et a annoncé envisager des sanctions.
L’Union européenne a estimé mardi 22 mai que l’élection présidentielle vénézuélienne, qui a abouti à la facile réélection du président sortant Nicolas Maduro, ne s’est pas déroulée conformément aux standards internationaux.

“L’Union européenne envisage des sanctions”, a fait savoir la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué, dénonçant “des obstacles majeurs à la participation des partis politiques de l’opposition et de leurs dirigeants” et “de nombreuses irrégularités signalées le jour du scrutin, y compris l’achat de votes”.

“Le Venezuela a besoin d’urgence d’une solution politique pour mettre fin à la crise actuelle et, avant tout, pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents de sa population”, a-t-elle aussi souligné. “L’UE réaffirme qu’il est nécessaire de rétablir le processus démocratique et qu’il importe que le pays s’efforce de trouver une solution politique et véritablement négociée”.

>> À lire : Nicolás Maduro, le survivant de la crise vénézuélienne

Expulsion du chargé d’affaires américain

Au lendemain de la réélection de Nicolas Maduro, les États-Unis ont également imposé de nouvelles sanctions économiques au Venezuela. En réponse, Nicolas Maduro a annoncé mardi que Todd Robinson, le plus haut diplomate américain en poste au Venezuela, serait expulsé dans les 48 heures.

“Je l’ai déclaré persona non grata et j’annonce le départ du chargé d’affaires américain dans les 48 heures”, a déclaré le chef d’État. Nicolas Maduro n’a pas détaillé les accusations visant Todd Robinson mais il a déclaré que l’ambassade américaine avait noué des contacts dans l’armée et dans les sphères politiques et économiques et il s’est engagé à en produire rapidement les preuves. Nicolas Maduro a également ordonné l’expulsion du numéro deux de la mission diplomatique (les deux pays n’ont plus d’ambassadeurs respectifs depuis 2010), Brian Naranjo, qu’il a accusé d’être le représentant à Caracas de la CIA.

Après l’annonce de l’expulsion de ces deux plus hauts représentants diplomatiques, les États-Unis ont menacé le Venezuela de représailles. “Nous n’avons pas reçu de notification de la part du gouvernement vénézuélien à travers les canaux diplomatiques”, a déclaré un responsable du département d’État américain. Mais si l’expulsion était confirmée, “les États-Unis pourraient prendre des mesures réciproques appropriées”, a-t-il ajouté.

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