Vers un gouvernement parallèle au Sénégal

Les Forces démocratiques du Sénégal (Fds) annoncent l’installation d’un gouvernement parallèle le 02 avril prochain, date de prestation de serment du président autoproclamé.

Les Forces démocratiques du Sénégal (Fds), affiliées à la coalition Idy 2019, proposent à l’opposition de former un gouvernement parallèle pour défier le régime de Macky Sall. Ce gouvernement sera formé dès le 2 Avril, jour où le Président Macky Sall prêtera serment, a révélé le secrétaire général des Fds, Babacar Diop.

Les Fds, qui contestent la réélection de Macky Sall, signalent que le scrutin du 24 février 2019 a été entaché de graves irrégularités. « Des centaines de milliers de Sénégalais ont été privés de leur droit de vote, certains victimes d’une rétention arbitraire de leurs pièces d’identité, d’autres parce que leurs noms soigneusement sélectionnés ont été rayés des listes d’émargement dans les bureaux de vote », ont-ils martelé. A cela, « s’ajoute le gonflement artificiel de la population électorale dans les régions jugées favorables au régime. »

Les Fds d’ajouter : « Compte tenu de toutes ces irrégularités, les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) rejettent totalement les résultats du scrutin. Ces résultats préfabriqués par Aly Ngouille Ndiaye et validés par une justice aux ordres, ne sont nullement conformes à la volonté populaire. »

Pour Babacar Diop et Cie, Macky Sall a perdu la confiance des Sénégalais. « Il est le choix des juges du Conseil constitutionnel, et non celui du peuple souverain. Macky Sall n’est plus le président de la République du Sénégal. Il en sera ainsi jusqu’à la tenue d’un nouveau scrutin libre et transparent. »

Ils demandent à l’opposition d’en tirer toutes les conséquences politiques. En termes clairs, « nous proposons l’installation d’un gouvernement parallèle le 02 avril prochain, date de prestation de serment du président autoproclamé. »

Par ailleurs, les Fds constatent, pour le déplorer, que le scrutin présidentiel a été suivi par une vague d’arrestations de membres de l’opposition dont le seul délit est d’avoir dénoncé le hold-up électoral réalisé par Macky Sall. Les Forces démocratiques du Sénégal expriment leur vive indignation devant ces arrestations injustes et arbitraires qui traduisent la volonté d’un tyran en panne de légitimité d’obliger, par la terreur, les Sénégalais à accepter son forfait. Elles exigent la libération, sans délai, de ces otages politiques. « Les démocrates encore debout continueront d’élever la voix contre la mascarade électorale du 24 février 2019. L’intimidation ne passera pas. C’est l’occasion d’annoncer que les Fds publieront, dans les prochaines semaines un livre sur l’état de la démocratie au Sénégal. »

« Son appel au dialogue est un cirque »

Les Fds sont d’avis que l’appel au dialogue lancé par Macky Sall est un cirque politique qui aurait pour conséquence de légitimer le coup d’Etat électoral du président sortant. En conséquence, les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) demandent à l’opposition de refuser ce jeu de dupes. « La seule priorité, c’est la mobilisation pour la libération des otages politiques et le respect de la souveraineté populaire. » « Le hold-up électoral réalisé le 24 février 2019 par Macky Sall est un crime crapuleux contre la démocratie. La conscience des démocrates du pays et du monde entier est interpellée. La tradition d’une élection libre et transparente établie depuis plusieurs décennies, et qui faisait du Sénégal un modèle de démocratie en Afrique, a été brutalement rompue. Macky Sall en portera la lourde et triste responsabilité devant l’Histoire », préviennent les Fds.

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